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Ma vie en Pologne

2 novembre 2013

MINE DE SEL à WIELICZKA

La mine de sel de WIELICZKA, dans la banlieue de CRACOVIE, est exploitée depuis le 13ème siècle, c'est la plus ancienne mine de sel d'EUROPE encore exploitée à ce jour. On y récolte toujours du sel gemme, mais le tourisme a pris le pas sur la production, devenue accessoire.

Noir comme de la roche, le sel de WIELICZKA devient blanc une fois broyé. Il est transformé en sels de bain parfumés ou en sel de table, mais les lampes à sel, roses ou oranges, vendues à la sortie sont quant à elles fabriquées avec un sel venu d’ailleurs : il faut bien que le commerce vive .…

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Pour éviter l’inondation de la mine, il faut en effet entretenir avec soin les 300 kilomètres de galeries sur 9 niveaux (327 mètres de profondeur).

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L’eau indésirable continue donc à être pompée et une usine de traitement des eaux, installée sur le site en 1912 et modernisée en 2003, permet le ramassage du sel dont elle est chargée. 

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Voici les engins modernes qui servent à extraire le sel.

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Un turbogénérateur MOS 1,4 MW

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Elle abrite aujourd'hui un Centre de Conférences de plus de 1 000 places permettant d'organiser des spectacles et des compétitions sportives à 125 m sous terre et un Musée. Enfin, à plus de 200 m sous terre se trouve un Sanatorium, ainsi qu'un Bar et un Restaurant, situés 125 mètres sous la terre.

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Amusant : il est possible d’acheter, d’affranchir et d’envoyer une carte postale depuis la mine.

L'itinéraire de l'excursion mène à travers trois niveaux de galeries et de chambres creusées à des profondeurs de 64 à 135 mètres par 14° C. La promenade dans les galeries souterraines exige une bonne condition physique du fait que l'itinéraire est long d'environ 2,5 km et commence par une descente de 400 marches (54 étages) pour atteindre le bas de la mine par un escalier en bois (heureusement, le retour se fait en ascenseur !). Moins de 10 % de la mine sont ouverts à la visite

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La mine a été inscrite en 1978 au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

La mine fut visitée par de nombreuses personnalités, telles que le Pape Jean-Paul II, Francisco Javier SOLANA DE MADARIAGA (Homme Politique, Physicien et Diplomate Espagnol, qui entre 1999 et 2009 exerça la fonction de Haut Représentant pour la Politique Etrangère et de Sécurité Commune de l'Union Européenne) ou encore George Walker BUSH, 43ème Président des ÉTATS-UNIS

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Sculptures de sel

Un ensemble de sculptures taillées dans les blocs de sel illustre la légende de la découverte de la mine et accueille le visiteur à son arrivée au premier niveau souterrain.

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Le plus étonnant, dans la mine de WIELICZKA, c’est la décoration des salles et des galeries. Le schiste argileux, qui contient 85 % de sel, a été sculpté : des statues, des chapelles et des bas-reliefs, pieux et naïfs, racontent l’histoire de la mine, célèbrent ses légendes et rendent à la POLOGNE un hommage patriotique à travers des reconstitutions en sel. Même SOLIDARNOSC et JEAN-PAUL II y sont mis à l’honneur. 

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Dieu te garde !
Les guides, polyglottes, sont des mineurs. Ils se saluent d’un « Dieu te garde » lorsqu’ils se croisent : même les Communistes n’ont pas pu interdire cette tradition. Malgré les conditions de travail extrêmement difficiles, les mineursfonctionnaires – étaient considérés comme des privilégiés : on était alors mineur de père en fils. Ils sont toujours extrêmement fiers de travailler à WIELICZKA.
 
 
Puits Danilowicz
Le Puits Danilowicz, utilisé jadis pour remonter le sel, a été creusé entre 1635 et 1640. Il abrite aujourd’hui la billetterie et le magasin de souvenirs. Les touristes se pressent depuis bientôt deux siècles pour visiter la mine, dans laquelle Nicolas COPERNIC, étudiant à CRACOVIE, est même descendu en 1493 : la première salle souterraine lui est d’ailleurs dédiée.
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Chambre Janovice
Dans la Chambre Janovice, creusée au début du 17ème siècle, six statues racontent la légende de la Reine Kinga (Cunégonde en français), Patronne des Mineurs, canonisée en 1999 par JEAN-PAUL II.
Une jeune Princesse Hongroise, prénommée Kinga, reçut du Prince Polonais BOLESLAS une magnifique bague de fiançailles qu'elle laissa tomber par mégarde dans un puits, à proximité d'une mine de sel que lui avait offerte son père le Roi BÉLA, juste avant qu'elle ne se mette en route pour ses Noces. Un peu avant de parvenir à CRACOVIE, le voyage étant long et harassant, le Cortège s'arrêta une dernière fois. Ne trouvant pas suffisamment d'eau pour désaltérer ses gens et ses bêtes, la Princesse ordonna de creuser un puits là où elle se trouvait, près du village de WIELICZKA. C'est alors que l'un des hommes sentit en creusant qu'il atteignait quelque chose de très dur  : il remonta un gros bloc de sel, à l'intérieur duquel scintillait la bague de fiançailles perdue.
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Chambre " Spalone " (brûlée)
Des mineurs responsables de la sécurité de la mine sont à la recherche du méthane avec des torchons enflammés.
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Chambre Sielec
Présentant les anciens moyens de transport minier.
Les chariots étaient en bois, ainsi que les roues car le métal de l'Epoque Moyennageuse rouillait trop vite.
Les chevaux aidaient à l'exploitation minière, ils servaient également à faire fonctionner les monte-charges pour remonter le sel et les hommes.
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Mineurs au travail

Au 1er niveau (-64 mètres) des scènes illustrent la création de la Mine et le mode de travail au cours des âges.

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Bureau du Contremaître

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Chambre Casimir le Grand
Cette salle, creusée en 1743, fut baptisée Casimir le Grand en 1968 et ornée d’un buste sculpté par Władysław HAPEK.
En 1368, Casimir le Grand a publié une loi, connue sous le nom de « Statut de Kazimierz », qui définit les conditions de fonctionnement de la mine de sel et qui reconnaît aux mineurs des droits sur le sel extrait de la mine. Le sel constituait alors une véritable richesse économique et l’exploitation des mines représentait au 14ème siècle 30 % de la richesse nationale. Grâce à ces revenus, le Roi paye le salaire des Dignitaires de l’État, la solde des soldats (le mot salaire vient d’ailleurs du mot sel, sal en latin, et le sel a d’ailleurs longtemps servit de monnaie). Le sel était également indispensable à la conservation, au transport et au commerce des aliments.
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Accrochage Kunegunda
Dans l’accrochage Kunegunda, une galerie qui relie deux puits, des lutins espiègles et colorés veillent sur le trésor de WIELICZKA : on raconte que les 
mineurs, au matin, trouvaient leurs wagonnets, remplis de sel la veille, complètement vides et que c’était l’œuvre des lutins
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Chambre Erazm BARĄCZ
Le lac de la Chambre Erazm BARĄCZ, profond de 9 mètres, a en partie inondé cette salle, située à 100 mètres de profondeur et exploitée pendant 20 ans à partir de 1846. On dit que son eau est plus salée que celle de la Mer Morte, et c’est vrai !
Une galerie en bois située sous le plafond de la salle, interdite aux visiteurs, permet aux mineurs de surveiller l’étanchéité des parois.
Erazm BARĄCZ, célèbre Collectionneur d’Art, fut Directeur de la mine de WIELICZKA de 1917 à 1918.

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Chapelle de la Sainte-Croix

La Chapelle Sainte-Croix abrite une Notre-Dame de la Victoire polychrome en bois du 17ème siècle et un Christ en bois du 19ème siècle. Elle se situe au niveau II.

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Une église creusée dans le sel

A une centaine de mètres de profondeur se trouve la plus belle salle de la mine : la Chapelle de la Bienheureuse Kinga de POLOGNE, entièrement de sel, qu'il s'agisse du sol, des reliefs, des statues, des sculptures ou même des lustres. Les sculptures sont l'oeuvre de mineurs auto didactes. La réalisation de la Chapelle a démarré en 1896, et elle continue encore.

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La splendeur de cette salle gigantesque stupéfie les visiteurs, qui baissent machinalement la voix en y pénétrant. Fondée en 1896, elle est haute de
12 mètres
, large de 15 à 18 mètres et longue de plus de 54 mètres. 

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Au centre du Maître-Autel trône une Statue en sel de la Sainte, exécutée en 1914. Elle veille sur ses reliques, rapportées en 1994 du Couvent des Clarisses de STARY SACZ où la Reine Cunégonde, fort éprouvée par le décès de son époux en 1279, a fini ses jours après avoir donné tous ses biens aux pauvres.
Cette Chapelle est un lieu de Culte où sont notamment célébrées des Messes le 24 Juillet (Fête de Sainte Kinga) et le 24 Décembre (Messe de Minuit).
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De nombreuses scènes bibliquestirées du Nouveau Testament, sont représentées :

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La fuite en Egypte

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Le Massacre des Innocents

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Le Christ enseignant dans le Temple

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La Cène

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Le Christ crucifié

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On y trouve également une Crèche de Noël avec tous ses personnages.

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Il y a une plaque avec les Noms des 4 Sculpteurs qui ont oeuvrés dans la Mine et dont un est toujours en vie.

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Statue à la gloire des Charpentiers de la Société Minière

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JÓZEF KLEMENS PILSUDSKI

Józef KLEMENS PILSUDSKI, né le 5 Décembre 1867 à ZULÓW et mort le 12 Mai 1935 à VARSOVIE, était un Homme Politique Polonais, lLeader du Parti Socialiste Polonais.

Patriote et Populaire, il était considéré comme le Vainqueur de la Guerre Russo-Polonaise (1919 - 1921) et de la Lutte pour l'Indépendance de la Pologne.

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Le Dragon de (en polonais : Smok Wawelski)

Le Dragon de WAWEL est un célèbre dragon dans la culture polonaise et l'histoire de la ville de CRACOVIE.

Selon la légende, cet animal fabuleux vivait dans une grotte située à l'intérieur de la falaise sur laquelle s'élève la colline de WAWEL surplombant la Vistule.

Sur cette falaise se dresse un Château ainsi que la Cathédrale de WAWEL devant laquelle se dresse une statue du Dragon ainsi qu'une plaque commémorative en l'honneur du légendaire Prince KRAKUS qui vainquit l'animal et fonda la ville de CRACOVIE sur l'antre du Dragon qui avait été tué. Ce Prince légendaire donna son patronyme à la Cité.

Selon la légende, chaque jour, le terrible Dragon battait le chemin à travers la campagne environnante, tuant les habitants, pillant leurs maisons et dévorant leur bétail. Dans certaines versions de cette histoire, le Dragon appréciait particulièrement de dévorer les jeunes filles et ne pouvait être apaisé que si les gens du coin lui laissaient une jeune fille en face de sa grotte une fois par mois.

Le Roi KRAKUS voulait en finir avec ce Dragon, il demanda l'aide aux plus braves des Chevaliers de son Royaume de venir s'affronter à l'animal. Tous y laissèrent leur vie à cause du souffle de feu sortant de la gueule de la bête. Dans les versions impliquant le sacrifice des jeunes filles, toutes les filles de la Ville furent finalement sacrifiées, sauf une, la Fille du Roi, Wanda. En désespoir de cause, le Roi a promis la main de sa belle demoiselle en mariage à qui pourrait vaincre le Dragon. Les plus valeureux des guerriers se battirent contre l'animal mais aucun ne réussit à vaincre le Dragon. Un jour, un pauvre apprenti cordonnier, nommé Dratewka, releva le défi. Il fourra un agneau avec du soufre et le mit à l'extérieur de la grotte du Dragon. Ce dernier sortit et dévora rapidement l'animal. Peu de temps après il eut énormément soif. Il se dirigea vers la Vistule et but tout son saoul et même davantage tellement le soufre l'avait assoifé. Mais il but sans cesse sans que pour autant son estomac se calme de la douleur qui le tenaillait. Il continua à boire et son ventre gonfla énormément à mesure qu'il vidait les eaux de la Vistule. Il finit par exploser. le petit cordonnier Dratewka épousa la Fille du Roi comme promis et ils vécurent heureux.

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La locomotive à vapeur SLASK 

Les locomotives à vapeur de ce type ont été produites à l'Usine de Locomotive à CHRZANÓW.  La locomotive à vapeur "SLASK" a été utilisée dans la Mine de sel WIELICZKA pendant les années 1957 à 1980. Elle a été utilisée pour le transport de marchandises, de charbon et pour le sel. En 1898, la Rotonde a été construite.

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Et comme d'habitude une photo de moi en plein reportage.

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19 octobre 2013

TREBLINKA I & II : Camp Pénitentiaire de Travail & d'Extermination

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TREBLINKA a fonctionné pendant seize mois, du 23 Juillet 1942 à Novembre 1943. En seize mois, 800 000 à 900 000 personnes ont été gazées. Essentiellement des Juifs de VARSOVIE et de sa région, mais également des Juifs de RADOM, de LUBLIN, de BIALYSTOK, et de l’Etranger : U.R.S.S., TCHÉCOSLOVAQUIE, ALLEMAGNE, AUTRICHE, FRANCE, BELGIQUEGRÈCE, YOUGOSLAVIE, BULGARIE ; et aussi des Tsiganes. Au début, du 23 Juillet à la mi-août, 5 000 à 7 000 déportés arrivaient chaque jour. Puis, il y en eut jusqu’à 10 000 à 12 000 par jour.

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À quatre kilomètres du tout petit village TREBLINKA, sur un site isolé, en pleine forêt, dans une région sableuse et marécageuse, existait déjà un Camp pour Polonais, qui fonctionna de l’Automne 1941 à Juillet 1944 (TREBLINKA I), sous les auspices du Responsable des S.S. et de la Police du District de VARSOVIE dépendant de l'Administration Générale, les Responsables S.S. et ceux de la Police. Le Camp fit également office de Camp de Formation au Travail pour les Polonais non Juifs qui avaient violé, aux yeux des Allemands, les règles de travail. Les Polonais et les Juifs, détenus dans des unités séparées du Camp de Travail, furent affectés au Travail Forcé. En moyenne, il y avait 1 000 - 2 000 victimes dans le Camp, qui ont tous souffert de la famine et de la terreur. Les prisonniers travaillaient non seulement dans la carrière de gravier et des ateliers de Camp, mais aussi dans la gare de MALKINIA. Ils étaient forcés de travailler plus de douze heures par jourCertains d'entre eux furent affectés aux travaux de poldérisation (conquête de terres sur la mer ou les zones humides par endiguement, remblaiement et assèchementdans la vallée de la rivière Bug. Environ 20 000 prisonniers sont passés par ce Camp. Près de la moitié d'entre eux sont mort et l'autre moitié ont été soit exécutés, soit transportés vers d'autres Camps. Lors de la liquidation, ceux restant dans le Camp ont été soit exécutés, soit libérés. Le Camp couvrait une superficie de 17 hectares.

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En voici la disposition :

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  1. Corps de garde
  2. Logement des Gardes Ukrainiens
  3. Logement des Gardes Ukrainiens
  4. Maison de tri
  5. Infirmerie
  6. Baraque pour les Femmes Juives
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  7. Baraque pour les Hommes Juifs
  8. Baraque pour les Hommes Juifs
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  9. Entrepôt

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  10. Baraque familiale pour Juifs
  11. Baraque pour les malades
  12. Baraque pour Femmes Juives
  13. Ateliers
  14. Baraque pour les Hommes Juifs
  15. Atelier de tailleurs
  16. Production d'usine et ateliers de réparations
  17. Ateliers
  18. Ateliers
  19. Cuisine

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  20. Cave pour pommes de terre et betteraves

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  21. Blanchisserie

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  22. Poteau de drapeau
  23. Siège Social

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  24. Logement pour le Commandant et les Allemands
  25. Entrepôt de vêtements
  26. Entrepôt alimentaire
  27. Fosse septique à multi-chambres située dans la section agricole du Camp20 - 30 Allemands vivaient. Ce système n'existait pas dans la section des Prisonniers du Camp)

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  28. Bâtiments agricoles (incluant une porcherie et un poulailler) 
  29. Grange 
  30. Garage
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  31. Boulangerie et Laiterie 
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  32. Écurie
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  33. Baraque pour Gardes Ukrainiens
  34. Baraque pour Gardes Ukrainiens
  35. Entrepôt
  36. Abri pour outils agricoles
  37. Garage pour chariots tirés par des chevaux
  38. Entrepôt
  39. Mess pour les S.S.

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  40. Bunker pour les punitions (ceux qui y étaient envoyés mourait souvent là)
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  41. Ferme pour élever des renards
  42. ToilettesP1110380
  43. Corps de garde
  44. Zone boisée

 

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À partir du Printemps 1942 fut construit, à trois kilomètres du premier, le Camp d’Extermination de TREBLINKA (TREBLINKA II). Le Camp avait la forme d'un trapèze de 395 mètres sur 600 mètres environ. Des branchages entrelacés dans la clôture de fils barbelés et des arbres autour du site permettaient de le camoufler et d'empêcher de le voir. Des miradors de 8 mètres de hauteur environ étaient placés le long de la clôture et aux quatre coins du Camp.Il était divisé en trois parties : la zone de réception, la zone de vie et la zone d'extermination. Dans la zone de vie, se trouvaient les logements du personnel Allemand et ceux des gardes, ainsi que les bureaux, une clinique, des magasins et des ateliers. Dans une section, se trouvaient les baraquements des prisonniers Juifs, sélectionnés parmi les nouveaux arrivants pour fournir la main-d'oeuvre nécessaire à la fonction du Camp.

La zone de vie des S.S.

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Cette porte symbolise l'Entrée du Camp.

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En voici la disposition :

  1. Corps de Garde
  2. Quartiers & Logement du Commandant
  3. Logement des Gardes Ukrainiens
  4. Zoo
  5. Bâtiment pour trier l'or et les objets précieux
  6. Coiffeur, Docteur et Dentiste pour S.S.
  7. Baraques pour les Employés de Maison
  8. Logement des S.S. et Dépôt d'Armes
  9. Entrepôt de Tissus 
  10. Boulangerie
  11. Baraques pour les Prisonniers "Homme"
  12. Écuries et Zone d'Elevage
  13. Toilettes
  14. Station de remplissage
  15. Garage
  16. Dépôt de charbon
  17. Baraque de déshabillage pour les Femmes et remise de leurs objets précieux
  18. Baraque de déshabillage pour les Hommes
  19. Entrepôt contenant les Biens triés des victimes (déguisé comme une gare)
  20. Baraques contenant les Biens triés des victimes
  21. Toilettes
  22. Site d'Exécution des personnes âgées et malades (déguisé comme un Hôpital)
  23. Fosse d'Enterrement pour ceux qui sont morts pendant le transport
  24. Nouvelles Chambres à Gaz
  25. Vieilles Chambres à Gaz
  26. Grilles de crémation
  27. Baraques pour les Prisonniers

Sur la ligne de chemin de fer VARSOVIE-BIALYSTOK, vers l’Est, se trouve MALKINIA. De là partait un embranchement qui conduisait à TREBLINKA, sur la ligne de SIELDCE, vers le Sud. La plupart des convois ont emprunté la ligne VARSOVIE-BIALYSTOK ; mais certains, notamment ceux du Sud-Est de la POLOGNE, et en particulier du district de GARWOLIN (donc ceux de ZELECHOW), sont venus par SIELDCE. Les trains de voyageurs continuaient de passer par la gare de TREBLINKA, mais ne s’y arrêtaient plus.

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Raul HILBERG (Historien et Politologue Juif Américain d'origine Autrichienne) souligne que "les opérations qui se déroulaient dans le calme, sans incidents ni obstacles, se voyaient souvent qualifiées de "reibungslos" (littéralement : sans friction)". Les chemins de fer fermèrent la gare de TREBLINKA au trafic normal de voyageurs pour permettre l’acheminement "reibunglos" de transports Juifs jusqu’au Camp, selon les termes d’une correspondance de la Division des trains spéciaux aux gares du tronçon SIELDCE-OSTROLEKA. Il y avait plusieurs voies de stationnement, où attendaient les trains de marchandises et même exceptionnellement quelques trains "normaux", essentiellement avec des Déportés venant d’EUROPE de l’OUEST. Les trains de Déportés, en général de 60 wagons, étaient fractionnés en trois avant d’être dirigés vers le Camp : les chambres à gaz ne pouvaient pas absorber tout un train en même temps. Si les trains de voyageurs ne s’arrêtaient plus à la gare de TREBLINKA, les paysans Polonais du Village pouvaient y circuler librement, même si les convois de Déportés étaient gardés par des S.S. et des Ukrainiens.

Un embranchement à voie unique partait de la station de TREBLINKA, et s’enfonçait dans le bois, vers le Camp. Ce Camp devait être maintenu secret : on dit que deux cheminots Allemands, jugés sûrs, devaient prendre les commandes du train à la gare de TREBLINKA ; mais des cheminots Polonais ont témoigné avoir mené les trains. Les conducteurs n’entraient pas dans le Camp : les wagons étaient poussés par la locomotive, de l’arrière. Les gardiens qui accompagnaient les convois devaient aussi rester à l’extérieur du Camp. Lorsque les wagons arrivaient, les S.S. et les Ukrainiens du Camp prenaient la relève des gardiens.

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À l’arrivée au Camp, une gare a été construite pour semer l’illusion : bâtiments, panneaux indicateurs, etc..., laissaient croire qu’il s’agissait d’une gare comme les autres, puisqu’on disait aux Juifs qu’ils allaient travailler à l’Est. Seule l’horloge était factice : elle indiquait toujours 18 heures. Dans le plan du Camp qu’il a dessiné, Samuel WILLENBERG (ancien prisonnier du Camp) indique l’emplacement d’une "longue baraque, avec une grande inscription - Obermajdan-". Sur le mur extérieur, une horloge cassée et sur la porte l’inscription "Caisse". Une porte fermée avec l’inscription "Vers la salle d’attente de première classe", une autre avec l’inscription "Vers la salle d’attente de deuxième classe" et une dernière avec l’inscription : "Vers la salle d’attente de troisième classe". La baraque servait en réalité d’entrepôt aux objets de valeur pris aux victimes.

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D’après des documents des procès d’Après-Guerre, un grand panneau annonçait en Polonais et en Allemand : "À l’attention des Juifs de Varsovie ! Vous êtes dans un camp de transit à partir duquel se fera le transport vers des camps de travail. Pour prévenir les épidémies, les vêtements et bagages doivent être désinfectés. L’or, l’argent, les devises et les bijoux doivent être déposés à la caisse contre un reçu. Ils seront rendus plus tard sur présentation du reçu. Pour l’hygiène, tous les arrivants doivent prendre un bain avant de poursuivre le voyage".

Les wagons qui entraient dans le Camp étaient directement conduits vers une rampe, puis vidés. Les morts étaient nombreux. Les hommes et les femmes étaient séparés et amenés vers les baraques de déshabillage. Puis ils étaient dirigés vers l’aire d’extermination, protégée et camouflée par de grands murs, des barbelés et des branchages.

Des femmes, dont certaines portent leurs enfants dans les bras, attendent nues avant d'entrer dans la chambre à gaz.

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Un boyau (Schlauch) étroit menait des baraques aux chambres à gaz. Il était enserré dans des barbelés et des branchages, changés régulièrement, de sorte que les Déportés ne puissent rien voir à l’extérieur. Tous les témoignages en racontent les cris, les chiens, les coups. Les Allemands appelaient ce chemin "le chemin du ciel (Himmelweg)". Les Détenus Juifs nommaient "Hevra Kaddisha" le Commando Juif qui devait aider les Allemands à conduire les arrivants aux chambres à gaz, en référence à la Confrérie chargée de la pratique religieuse de la préparation du corps du défunt pour l’inhumation.

Les femmes et les enfants étaient gazés en premier. Au début, trois chambres à gaz fonctionnaient au moteur diesel. Le monoxyde de carbone sortait des pommeaux de douche. Puis dix nouvelles, plus grandes, furent construites, en Septembre 1942 ; 4 000 personnes pouvaient être gazées en un quart d’heure, au lieu de 600 dans les anciennes.

Devant le nouveau bâtiment des chambres à gaz de TREBLINKA avait été accroché un rideau noir provenant d’une Synagogue, sur lequel était écrit en Hébreu : "C’est la porte par laquelle les Justes peuvent entrer". Une Etoile de David ornait le fronton de l’entrée.

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Dans les chambres à gaz, les adultes devaient avoir les bras levés pour prendre moins de place ; les enfants étaient mis au-dessus.

Derrière les chambres à gaz, les corps étaient jetés dans des fosses communes, que des excavateurs creusaient en permanence. C’était l’opération la plus longue. Les corps putréfiaient. Puis l’ordre vint de Heinrich Luitpold HIMMLER (*), au Printemps 1943, de les brûler. Un gigantesque four fut construit en plein air. Poutres et rails dessinaient une grille géante où les corps étaient mis avec du bois et de l’essence ; ils brûlaient jour et nuit. La fumée s’élevait haut dans le ciel. Les excavatrices et des Détenus ont sorti les corps décomposés, jetés initialement dans les fosses communes, pour les brûler. Les cendres étaient dispersées sur deux aires, sur les côtés ; puis, devant l’ampleur, jetées dans les fosses vidées des cadavres, et recouvertes de terre.

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Fosse commune où étaient mis les corps au cours des exterminations de 1942. Elles ont été ouvertes au début de 1943, pour faire brûler les corps.do_18602_small

Excavatrice utilisée pour sortir les corps de la fosse commune afin de les brûler au début de 1943.

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Ceux qui ont participé à ce travail racontent que ces fours faisaient penser à de gigantesques volcans : une chaleur effrayante brûlait le visage de ceux qui travaillaient là, la flamme jaillissait à une hauteur de huit à dix mètres, les colonnes d'une épaisse fumée noire montaient jusqu'au ciel et stagnaient en l'air en un lourd rideau immobile. La nuit, les habitants des villages environnants pouvaient voir les flammes à trente ou quarante kilomètres de distance ; elle s'élevait au-dessus des forêts de sapins.

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Voici la matérialisation de ce que les S.S. appelaient le "Grill", c'est-à-dire le lieu où étaient brûlés les corps des victimes.

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(*) Heinrich Luitpold HIMMLER (07/10/1900 à MUNICH - 23/05/1945 à LUNEBOURG) fut l'un des plus hauts Dignitaires du Troisième Reich. Il était le Maître absolu des S.S. (Reichsführer-SS), Chef de la Police Allemande (Chef der Deutschen Polizei), dont la Gestapo et à partir de 1943, Ministre de l'Intérieur du Reich, Commandant en Chef de l'Armée de Réserve de la Wehrmacht (Befehlshaber des Ersatzheeres der Deutschen Wehrmacht). Criminel de Guerre, il est considéré comme le Jahrhundertmörder (Meurtrier du Siècle) par certains Auteurs Allemands.

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Il s'est suicidé le 23 Mai 1945 pour échapper à tout jugement ultérieurHIMMLER porta la responsabilité la plus lourde dans la liquidation de l'opposition en ALLEMAGNE nazie et dans le régime de terreur qui régna dans les Pays occupés. Les Camps de Concentration et les Camps d'Extermination dépendaient directement de son autorité, et il mit en œuvre la Shoah). 

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À la descente du train, les vieux et les malades, qui ne pouvaient pas être envoyés vers les chambres à gaz, étaient conduits à l’Hôpital (Lazarett), surmonté d’une croix rouge, mis sur un banc au fond du bâtiment et fusillés. Ils tombaient directement dans la fosse commune.

Pendant ce temps, les wagons qui avaient amené les Déportés étaient nettoyés et repartaient à vide. La "Reichsbahn" – les chemins de fer allemands – planifiait consciencieusement les ordres de route pour ces "trains spéciaux" ; elle était payée par la Gestapo pour ce service, au prix du kilomètre ; le retour à vide était gratuit, seul l’aller simple était facturé, demi-tarif pour les moins de dix ans et gratuit pour les moins de quatre ans. Il y eut même des tarifs de groupe négociés par la Gestapo.

Les soldats Allemands (25 à 30) habitaient dans le Camp. Les gardes Ukrainiens (une centaine) habitaient à PONIATOWO, un petit village.

Les premiers Déportés à TREBLINKA, le 23 Juillet 1942, ont été ceux du Ghetto de VARSOVIE, dont la première grande vague de déportations eut lieu pendant l’Eté. Puis vinrent les petites Communautés du Sud de VARSOVIE, puis celles du Sud-Est, et celles du Nord. Puis des convois des Ghettos des Districts de RADOM, quelques uns de LUBLIN, et ceux de la région de BIALYSTOK. A la fin de 1942, comme l’avait demandé HIMMLER, la majorité des Juifs du Gouvernement Général avait été exterminée.

Les Juifs créèrent un Groupe de Résistance à TREBLINKA au début de l'année 1943. Alors que les opérations dans le Camp approchaient de la fin, les prisonniers craignaient d'être tués et que le Camp fût démantelé. A la fin du Printemps et de l'Eté 1943, les Responsables de la Résistance lancèrent la révolte. Le 12 Août 1943, les prisonniers s'emparèrent discrètement d'armes dans l'Armurerie du Camp, mais furent découverts avant même de pouvoir prendre le contrôle du Camp. Des centaines de prisonniers se précipitèrent vers la porte principale pour tenter de fuir. Nombreux furent mitraillés. Plus de 300 parvinrent à s'échapper, mais deux tiers d'entre eux furent repris et fusillés par les S.S. et la Police Allemande et les Unités Militaires. A l'Automne 1943, sur l'ordre de LUBLIN, les S.S. et la Police Allemande ordonnèrent aux prisonniers survivants de démanteler le Camp sous leur supervision. Une fois le Camp démantelé, les S.S. et la Police Allemande fusillèrent les survivants.

De Juillet 1942 à Novembre 1943, les Allemands tuèrent entre 870 000 et 925 000 Juifs dans le Camp. TREBLINKA I, le Camp de Travail Forcé, continua de fonctionner jusqu'à la fin de Juillet 1944. Pendant le fonctionnement du Centre d'Extermination, des Juifs furent sélectionnés parmi les nouveaux arrivants Juifs et transférés vers TREBLINKA I. Les Juifs jugés trop faibles pour travailler à TREBLINKA I étaient régulièrement envoyés à TREBLINKA II et tués. A la fin du mois de Juillet 1944, alors que les Troupes Soviétiques approchaient de la zone, les Responsables du Camp et les Gardes formés à TRAWNIKI fusillèrent les prisonniers Juifs restants (entre 300 et 700) et se hâtèrent de démanteler le Camp et de l'évacuer. Les Troupes Soviétiques envahirent le Camp de Travail et le Centre d'Extermination au cours de la dernière semaine du mois de Juillet 1944.

 


 

Le Mémorial aujourd'hui est constitué d'abord de ce grand Monument en pierre évoquant une pierre tombale. à l'emplacement des chambres à gaz. Il a été conçu par Franciszek DUSZENKO et Adam HAUPT.

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Le Mémorial est en fait un immense champ circulaire de pierres de tailles inégales et de diverses couleurs qui en compte 17 000 exactement ; 17 000, c’était le nombre de Juifs exterminés en un jour dans ce Camp. Chaque pierre représente donc un Juif.

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Juste avant ce champ se trouve une centaine de pierres où sont gravés les noms des Pays ou Villes d’où les Déportés provenaient.

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Ce Mémorial est comparé à un Cimetière symbolique. La pierre a été choisie en symbole d’Eternité. TREBLINKA est un endroit qui oblige à la réflexion et à la méditation.

 


 

Des tombes et un Monument rappellent la mémoire des prisonniers qui furent enterrés en ce lieu. Il s'agissait dans un premier temps de ceux qui travaillaient à TREBLINKA 1 et sont morts d'épuisement, de mauvais traitements ou abattus sous divers prétextes. Plus tard, l'endroit est également devenu site d'exécution. Se sont alors ajoutés les corps de prisonniers amenés de diverses prisons de la Gestapo  qui furent abattus sur place.

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Tombe symbolique de Hania ZALESKA de 14 ans. 

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LE DERNIER VOYAGE DE JANUSZ KORCZAK ET LES ENFANTS

La dernière photo de Janusz KORCZAK, prise dans le Ghetto de VARSOVIE, le 20 Septembre 1940.

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Le 6 Août 1942, J. KORCZAKWILCZYŃSKA, leurs Collègues de travail, et deux cents enfants ont été raflés et emmenés à UMSCHLAGPLATZ. Ils ont été tous déportés dans des wagons à bestiaux bondés, les fenêtres couvertes de barbelés, au Camp d'Extermination de TREBLINKA. 

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Parmi les 17 000 pierres tombales sur le site du Cimetière symbolique, il n'y en a qu'une seule nominative, on peut lire "Janusz KORCZAK  (Henryk GOLDSZMIT) ET LES ENFANTS". Éducateur et Médecin, J. KORCZAK est devenu l'incarnation de la mort du martyre des Déportés qui ont été assassinés à TREBLINKA. Jusqu'à la fin de sa vieJ. KORCZAK est resté engagé à ses enfants et à sa vocation.

Janusz KORCZAK (22/07/1878 ou 1879 - 06/08/1942), de son vrai nom Henryk GOLDSZMIT, est un Médecin-Pédiatre et Ecrivain Polonais. Avant la Seconde Guerre Mondiale, il est une des figures de la pédagogie de l'enfance les plus réputées. Il laisse son nom à la postérité pour avoir choisi délibérément d'être déporté vers TREBLINKA avec les enfants Juifs du Ghetto de VARSOVIE dont il s'occupait dans un Orphelinat.

 

BIOGRAPHIE

Né d'une famille Juive ; sa mère, Cecylia GLĘBICKA, était une Membre de la Communauté Juive de KALISZ, son père, Józef GOLDSZMIT, Avocat, était un Partisan du Mouvement Progressiste Juif Haskala. Lors de sa naissance, sa famille ne prit pas soin de l'inscrire au registre des naissances, d'où la difficulté ultérieure de déterminer son année de naissance (1878 ou 1879).

La famille GOLDSZMIT a vécu dans différents endroits de VARSOVIE, il y fit ses Etudes également. L'école, comme toutes celles de la partie de la POLOGNE occupée par la RUSSIE, était faite en Russe, jusqu'aux cours de Polonais et de Religion. A l'âge de 13 ans, Janusz KORCZAK se plonge dans la lecture pour oublier ses angoisses du a l'internement de son père.

Quand il avait 14 ans sa grand-mère mourut, elle était la seule a le soutenir dans son rêve de changer le Monde pour les enfants. Son père mourut en 1896 en se sucidant, laissant sa famille sans ressources et dans l'obligation d'abandonner l'appartement spacieux où ils vivaient. Après la mort de son père, vers 17-18 ans, les conditions de vie se dégradèrent significativement et il dut se mettre à travailler en donnant des cours particuliers pour soutenir sa mère, sa sœur.

En 1898, il entreprit des études de Médecine à l'Unicersité de VARSOVIE. Cette même année, il prit le pseudonyme de Janusz KORCZAK dans un concours littéraire d'Ignacy Jan PADEREWSKI. En 1899, KORCZAK partit en SUISSE, afin de se familiariser avec la Pédagogie de Johann Heinrich  PESTALOZZI. Visitant le pays, il s'intéressa beaucoup aux Ecoles, Hôpitaux pour enfants, ainsi que les Salles Gratuites de Lecture pour les enfants. Le 17 Mars 1905, il obtint son Diplôme de Médecin à la fin de ses cinq années d'études. Pendant la Guerre Russo-Japonaise de 1905, il fut Médecin Militaire. Entre 1903 et 1912, il travailla comme Pédiatre à l’Hôpital pour enfants BERSON & Bauman

En 1907, il partit pour BERLIN, pour parfaire ses études de Médecine. Il allait à des Conférences (pour lesquelles il devait payer lui-même) et travailla dans une Clinique pour enfants, il visita aussi différentes Institutions d'Enseignements. De 1911 à 1912, il devint le Directeur de DOM SIEROT, l'Orphelinat qu'il créa pour les enfants Juifs de VARSOVIE. Il y forma une forme de "République" des Enfants avec son propre Parlement, Tribunal et Journal et réduisit en conséquence ses activités de Médecin. En 1911, il prit la décision de ne pas fonder de famille.

Entre 1914 et 1918, il fut le plus jeune Lieutenant à la tête d'un Hôpital Militaire sur le front Ukrainien. Il travailla quelque temps à KIEV dans la Maison pour Adolescents Polonais. En 1918, il revint à VARSOVIE et travailla à l'Hôpital Epidémiologique de LÓDZ puis à KAMION près de VARSOVIE. En 1920, avec le Grade de Major, il participe à la Guerre Russo-Polonaise comme Médecin Militaire de nouveau mais est envoyé à VARSOVIE. Il contracta le typhus.

 

LE GHETTO DE VARSOVIE

Dans le Ghetto, il portait son uniforme Polonais et refusait de porter l'Etoile de David car il considérait que cela désacralisait le symbole. Dans les trois derniers mois de sa vie, à partir de Mai 1942, il travailla sur un Mémoire (publié à VARSOVIE en 1958) du Ghetto de VARSOVIE. Sur les deux dernières années de sa vie, il s'occupa presque exclusivement des enfants de son Orphelinat. Il se demandait en même temps s'il ne devait pas se suicider et euthanasier les nouveau-nés et personnes âgées du Ghetto. Dans le même temps, Igor NEWERLY (Ecrivain et Pédagogue Polonais) essaya d'obtenir des papiers à KORCZAK, mais ce dernier refusa (ce qu'il fit à plusieurs reprises lorsque des occasions de s'échapper seul du Ghetto se présentèrent). Il écrivit dans son Mémoire pour la dernière fois le 5, à propos de plantes et d'un Soldat Allemand posté près du mur du Ghetto.

 

LA DERNIÈRE MARCHE

Il disparut en même temps que ses enfants du Ghetto en 1942, le 5 ou 6 Août, décidant de lui-même et insistant même pour pouvoir accompagner ses enfants sur leur route vers les chambres à gaz de TREBLINKA.

Au petit matin du 5 ou 6 Août 1942, des Soldats S.S., Ukrainiens et Lettons encerclèrent le Petit GhettoKORCZAK menait les enfants, sans chapeau, dans des bottes militaires, tenant deux enfants par la main. Il y avait dans le cortège 192 enfants et près de 10 de leurs Soignants. Les enfants marchaient quatre par quatre dans leurs plus beaux habits, portant le drapeaudu Roi Mathias 1er (Roman tragique de Janusz KORCZAK : Il met en scène l'histoire d'un Prince qui, à la mort de son Père, devient Roi à 10 ans. Il nous donne une réflexion sur la philosophie et la monarchie). Ce même jour, l'Armée Nazie déporta d'UMSCHLAPLATZ (Est le nom de la Place du Ghetto de VARSOVIE d'où partaient les convois de déportation des Juifs, en 1942 et 1943 pendant l'Occupation Allemande. Le nom signifie en Français "Place de transbordement"), 4 000 enfants des Orphelinats et leurs Aides

 

«... Il est, mais un soleil qui brille sur nous, une tempête de grêle qui détruit nos récoltes, et une terre qui recouvre les os de nos ancêtres». 

J. KORCZAK - 1910

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Voici les sites qui m'ont permis d'écrire cet article :

 

http://www.sonderkommando.info/index.php/themes-lies/lieux/circuit-en-pologne

http://translate.googleusercontent.com/translate_c?depth=1&hl=fr&prev=/search%3Fq%3Dhania%2Bzaleska%26biw%3D1439%26bih%3D690&rurl=translate.google.fr&sl=pl&u=http://www.treblinka.bho.pl/index.php%3Foption%3Dcom_content%26task%3Dview%26id%3D26%26Itemid%3D63&usg=ALkJrhijtCs7O-csmS3-w7uxvIoqhZHEUQ

http://translate.googleusercontent.com/translate_c?depth=1&hl=fr&prev=/search%3Fq%3Dhistoire%2Bhania%2Bzaleska%2Btreblinka%26biw%3D1439%26bih%3D690&rurl=translate.google.fr&sl=en&u=http://www.treblinka.bho.pl/index.php%3Foption%3Dcom_content%26task%3Dview%26id%3D265%26Itemid%3D1&usg=ALkJrhgF5dyhTDosRXPuDk3TOERHzkqEDg

http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=122

http://www.jewishgen.org/forgottenCamps/Camps/TreblinkaFr.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Treblinka

http://jssnews.com/2010/11/01/les-deux-derniers-survivants-de-treblinka/

http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/article.php?lang=fr&ModuleId=50 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Janusz_Korczak 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11 octobre 2013

SUR LES TRACES DE MARIE CURIE

Maria Salomea SKLODOWSKA est née le 7 Novembre 1867, à VARSOVIE. Son père Wladyslaw (1832 - 1902), sa mère Bronislawa (1836 - 1878) sont Enseignants, elle mène une vie austère. élève brillante, sérieuse, avec un étonnant pouvoir de concentration. Marie fait le rêve, alors inconcevable pour une femme, de mener une carrière scientifique.

Marie Curie jeunesse

Marie a trois sœurs : Zofia, Helena et Bronia et un frère Jozej. Zofoa meurt du typhus en 1876, sa mère meurt à son tour en 1878, Marie a 11 ans. La capitale polonaise est alors occupée par les Russes, qui tentent d'affaiblir l'élite locale (Le "Royaume de Pologne", après le partage du Congrès de Vienne en 1815 est soumis à l'autorité du Tsar de RUSSIE).

En Juin 1883 elle obtient en POLOGNE son Diplôme de fin d'Etudes Secondaires avec la Médaille d'Or, elle a 16 ans. En 1886, quand Bronia, l'aînée, s'installa en FRANCE pour ses Etudes de Médecine, elle passa un accord avec sa sœur. Marie se plaça comme Institutrice en POLOGNE (de 1886 à 1889, à SZCZUKI, dans le Manoir de la Famille ZORAWSKI), et avec le peu d'argent qu'elle gagna, aida sa soeur financièrement à vivre en FRANCE. Puis quand Bronia fut Docteur en Médecine, Marie vint à son tour à PARIS et cette fois, les rôles furent inversés et c'est l'aînée qui se chargea de payer les études de sa sœur à la Sorbonne.

La timide Marie arrive à PARIS en Novembre 1891 pour poursuivre des Etudes Scientifiques. Elle est reçue en 1893 Première en Licence de Physique, à la Faculté des Sciences de l'Université de Paris (La Sorbonne) ; puis, en 1894, elle est reçue Deuxième en Licence de Mathématiques. Comme de nombreux Intellectuels, Marie est une adepte de la Doctrine Positiviste d'Auguste COMTE, seule voie du progrès pour eux.

Au printemps 1894, Marie fait connaissance avec un jeune homme timide et réservé, Pierre CURIE. Il est déjà reconnu pour ses travaux sur la Cristallographie et le Magnétisme. Il lui écrivait : "Comme il serait beau de passer la vie l'un près de l'autre, hypnotisés dans nos rêves : votre rêve patriotique, notre rêve humanitaire et notre rêve scientifique". 

Le 26 Juillet 1895, il devient son mariUne photo prise le jour de leur Mariage les montre devant la maison familiale à SCEAUX, avec deux bicyclettes reçues en cadeau de mariage.

Pierre et Marie Curie le 26 juillet 1895, jour de leur mariage  

Pierre CURIE habitait durant la période 1892 - 1895 chez ses parents, qui étaient locataires (de 1892 à 1900) au "13 Rue des Sablons" (actuellement 9 Rue Pierre Curie) à SCEAUX, ancienne adresse de cette maison, comme en témoigne l'extrait suivant d'une lettre du 10 Août 1894 de Pierre CURIE à Marie SKLOWODSKA, à VARSOVIE :

"Je serais bien heureux si vous vouliez bien m'écrire et me donner l'assurance que vous comptez revenir en Octobre. En m'écrivant directement à Sceaux, les lettres m'arrivent plus vite : Pierre Curie, 13 Rue des Sablons".

Le couple s'est ensuite installée Rue de la Glacière à PARIS. Puis Marie prépara l'Agrégation de Physique dont elle sortit Première en 1896.

Leur fille aînée Irène naît le 12 Septembre 1897, et Ève le 6 Décembre 1904.

Marie curie avec ses fillrs Irène et Ève

Après la mort accidentelle de son mari (Il meurt à PARIS, renversé accidentellement par une voiture à cheval, en Avril 1906). Marie résida de nouveau à SCEAUX, avec ses deux filles, pour se rapprocher de son beau-père : au 6 Rue du Chemin-de-fer (devenu depuis le 6 Rue Jean Mascré), qui l'aida beaucoup à s'occuper de ses filles.

Pierre Curie accident 19 avril 1906

De 1912 à 1934, Marie demeure au 36 Quai de Béthune à PARIS.

 


 

Pierre CURIE est né à PARIS le 15 Mai 1859, il est le fils d'un Médecin Protestant Eugène CURIE et de Sophie-Claire DEPOUILLY. Il a un frère aîné Jacques. Pierre ne fréquente ni l'Ecole, ni le Lycée, l'Enseignement ne devenant obligatoire en FRANCE qu'à partir de 1881 (Loi FERRY). Son instruction est dès lors assurée par ses parents, puis par un Ami de la Famille, Alexandre BAZILLE, qui lui enseigne les Mathématiques Elémentaires et Spéciales. En Novembre 1875, il passe son Baccalauréat en Sciences.

Pierre Curie portrait profil

Il obtient une Licence de Sciences Physiques en Novembre 1877. En Janvier 1878, il postule pour un Poste de Préparateur-Adjoint au Laboratoire d'Enseignement de la Physique de Paul DESAINS, l'un des deux Professeurs du Cours de Physique à la Faculté.

Autodidacte, c'est son frère Jacques qui lui apprit beaucoup. Brillant Théoricien, il était aussi un remarquable Concepteur d’Instruments de Précision (Balance de Curie, Electromètre de Curie, etc…).

 

LA PIÉZOÉLECTRICITÉ

En 1880, dans le Laboratoire de Charles FRIEDEL, il observe en collaboration avec son frère Jacques un phénomène important baptisé "piézo-électricité" selon lequel une pression exercée sur un cristal de quartz déplace les charges électriques : ce qui engendre un champ électrique, d'où l'apparition de charges en surface et un courant si le circuit est refermé.

En 1883, il devient Préparateur puis Chef de Travaux dans la nouvelle École Municipale de Physique et de Chimie Industrielles de la ville de PARIS auprès du Professeur Fernand DOMMER.

LE MAGNÉTISME

Dans sa Thèse pour le Doctorat ès Sciences Physiques, soutenue le 6 Mars 1895 à la Faculté des Sciences de l'Université de PARIS, portant sur les propriétés magnétiques des corps à diverses températures appelées désormais "Températures de Curie", il énonce la Loi de Curie et définit le "Point de Curie", température au-delà de laquelle certains matériaux perdent leurs propriétés magnétiques.

En Mars 1895, Pierre est nommé à un nouveau Poste de Professeur chargé de la partie théorique du cours d'électricité et magnétisme, au côté d'Édouard HOSPITALIER. Il est Responsable du Laboratoire de Physique de l'Ecole depuis 1882 jusqu'à sa mort. Il forme de nombreux Physiciens avec lesquels il se lie parfois d'amitié : Charles-Édouard GUILLAUME, Georges SAGNAC, Paul LANGEVIN, Jean PERRIN et André-Louis DEBIERNE.

 


 

MYSTÈRES DES RAYONS D'"URANE"

L'étude des rayonnements par des décharges électriques dans les gaz à l'intérieur de tubes à vide aboutie à la découverte de l'électron en 1897, par Joseph-John THOMSON (1856 - 1940), Prix Nobel 1906. La preuve de l'existence de l'atome est faite par Jean Perrin (1870 - 1942) en 1908, Prix Nobel 1926.

Pierre suggéra à Marie fin 1897, de reprendre l’étude des rayons «uraniques» abandonnée par Henri BECQUEREL. Celui-ci venait de montrer que l'uranium émet des radiations ionisantes dont on distingue trois types: alpha, béta et gamma, et qui ont certaines propriétés communes avec celles que produisent les tubes à rayons X (découverts par Wilhelm-Conrad RÖNTGEN en 1895).

Henri BECQUEREL (1852 - 1908) venait de découvrir qu'un sel d'uranium impressionne une plaque photographique malgré des enveloppes protectrices (Il communique sa découverte à l'Académie des Sciences le 24 Février 1896 et le 2 Mars 1896). Marie veut comprendre l'effet, l'énergie de ces rayons uraniques.

 

LE LABORATOIRE DANS LE "HANGAR DE LA DÉCOUVERTE"

Le Laboratoire est aménagé dans l'Atelier et le Hangar à l'École de Physique et de Chimie de PARIS. Dans ce hangar qui leur sert de Laboratoire Pierre observe les propriétés des rayonnements et Marie purifie plutôt les éléments radioactifs. "L'une de nos joies était d'entrer la nuit dans notre atelier ; alors nous percevions de tous côtés les silhouettes lumineuses des flacons et des capsules qui contenaient nos produits".

"C’était une baraque de planches, au sol bitumé et au toit vitré, protégeant incomplètement contre la pluie, dépourvue de tout aménagement […] j’ai été amenée à traiter jusqu’à vingt kilogrammes de matière à la fois, ce qui avait pour effet de remplir le hangar de grands vases pleins de précipités et de liquides; c’était un travail exténuant que de transporter les récipients, de transvaser les liquides et de remuer pendant des heures, au moyen d’une tige de fer, la matière en ébullition dans une bassine en fonte". Marie CURIE

"Ce laboratoire tenait à la fois de l'étable et du hangar à pommes de terre. Si je n'y avais pas vu des appareils de chimie, j'aurais cru que l'on se moquait de moi" déclarera plus tard le Chimiste Allemand Wilhelm OSTWALD.

Marie brasse des centaines de kilos de minerai (2 tonnes de minerai contiennent un gramme de radium !) et analyse les rayonnements de la pechblende, minerai riche en uranium et s'aperçoit qu'une autre substance, le thorium, est "radioactive", terme de son invention.

Pierre et Marie Curie dans leur laboratoire

Pierre & Marie dans leur Laboratoire vers 1900, avec à leurs côtés leur Assistant, PETIT. La main droite de Marie soulevant le poids de la balance à quartz, la main gauche tenant le chronomètre et l'oeil fixé sur la tache de lumière sur la règle.

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DÉCOUVERTE DE LA RADIOACTIVITÉ NATURELLE EN 1898

Le 17 Février 1898, Marie note le comportement étrange de deux minéraux d’uranium (la pechblende, oxyde d’urane, et la chalcosine, phosphate de cuivre et d’uranyle) et découvre, en Juillet 1898, à l’intérieur un nouveau métal, elle le nomme polonium … puis un autre le 19 Décembre 1898, auquel Marie et Pierre donnent le nom de radium, ils écrivent :

"La nouvelle substance radio-active renferme certainement une très forte proportion de baryum; malgré cela, la radio-activité est considérable. La radio-activité du radium doit donc être énorme".

Pierre et Marie prouvent - découverte majeure - que la radioactivité n'est pas le résultat d'une réaction chimique mais un phénomène physique naturel, une propriété de l'élément, en fait des noyaux de l'atome instable, dits radio-isotopes, se transforment spontanément, se désintègrent en dégageant de l'énergie sous formes de rayonnements divers. Les rayonnements ainsi émis sont appelés, rayons gamma, rayons beta ou rayons gamma.

Le 2 Mars 1900, Pierre est nommé Répétiteur Auxiliaire de Physique à l'École Polytechnique. Il démissionne en Octobre 1900 suivant, suite à sa Nomination à la Faculté des Sciences de l'Université de PARIS comme Chargé d'un Cours Complémentaire de Physique pour l'Enseignement au Certificat d'Etudes de Physique, Chimie et Sciences Naturelles (Année Préparatoire aux Etudes de Médecine).

Un jour de Juillet 1902, en début de soirée, Marie a laissé sur la paillasse le tube à essai dans lequel se trouve le décigramme de chlorure de radium qu'elle est parvenue à extraire après avoir manipulé des tonnes de minerai. Dans la pénombre le tube à essai laisse apercevoir une lumière bleutée. Cette découverte de quelques grains de "poussière" fluorescents, va révolutionner le Monde Scientifique du XXème siècle.

Les CURIE refusent de déposer un brevet qui aurait pu les mettre à l'abri financièrement, afin de permettre à tout scientifique, Français ou Etranger, de trouver des applications à leur découverte, la radioactivité.

Pierre teste le radium sur lui-même. Il constate une brûlure, puis une plaie de la peau : ainsi l'action sur l'homme est prouvée. Pierre étudie l'action du radium sur les animaux avec l'aide de deux médecins. Après quelques expériences, ceux-ci sont convaincus que le radium détruit les cellules malades et peut guérir le lupus et certaines formes de cancers. Marie écrit : "L'action du radium sur la peau a été étudiée par le Docteur Henri-Alexandre DANLOS  (1844 - 1912) à l'Hôpital Saint-Louis. Le radium donne à ce point de vue des résultats encourageants. L'épiderme partiellement détruit par son action se reforme à l'état sain".

Bientôt le radium sert à traiter les tumeurs malignes. La curiethérapie est née.

Il y a plus d'un siècle, le 25 Juin 1903, Marie SKLODOWSKA-CURIE soutient sa Thèse de Doctorat à la Sorbonne intitulée "Recherches sur les substances radioactives". Elle termine ainsi son mémoire :

"Nos recherches sur les substances radioactives nouvelles ont donné lieu à un mouvement scientifique, et ont été le point de départ de nombreux travaux relatifs à la recherche de substances radioactives nouvelles et à l'étude du rayonnement des substances radioactives connues".

 

DEUX FOIS PRIX NOBEL

La rumeur courue durant l’été 1903 que le Prix Nobel de Physique ne serait attribué qu’à Henri BECQUEREL ET Pierre CURIE ... un Membre de l’Académie, le Mathématicien Gösta MITTAG-LEFFLER, en informa Pierre et celui-ci lui répondit :

"dans le cas où il serait vrai que l’on songe sérieusement à moi, je désirerais beaucoup que l’on me considère comme solidaire avec Marie SKLODOWSKA-CURIE dans mes recherches sur les corps radioactifs. C’est, en effet, son premier travail qui a déterminé la découverte des nouveaux corps et sa part est très grande dans cette découverte (elle a aussi déterminé le poids atomique du radium). Je crois que si nous étions disjoints en cette circonstance cela étonnerait beaucoup de gens. Puis ne trouvez-vous pas que ce serait plus joli au point de vue artistique de nous laisser ainsi associés ?".

Le 10 Décembre 1903, à STOCKHOLM, en séance solennelle, l'Académie Royale de Sciences de Suède décerne le Prix Nobel de Physique à Henri BECQUEREL pour "la découverte de la radioactivité spontanée" et à Pierre et Marie CURIE "en reconnaissance des mérites extraordinaires dont ils ont fait preuve par leurs recherches communes sur les phénomènes de radiations découverts par le Professeur BECQUEREL".

Pierre dut attendre de recevoir en 1903 le Prix Nobel de Physique pour que la Sorbonne lui ouvre ses portes et daigne le nommer Professeur en 1904, puis que l'Académie des Sciences le juge digne en 1905 d'entrer dans ses rangs.

Le 6 Juin 1905, à STOCKHOLM, Pierre évoque devant l’Académie des Sciences Suédoise le développement de la Science de la radioactivité, ses prolongements et ses applications. Il conclut sa conférence par ces prémonitions :

«On peut concevoir encore que dans des mains criminelles le radium puisse devenir très dangereux, et ici on peut se demander si l’humanité a avantage à connaître les secrets de la nature, si elle est mûre pour en profiter ou si cette connaissance ne lui sera pas nuisible. L’exemple des découvertes de Nobel est caractéristique, les explosifs puissants ont permis aux hommes de faire des travaux admirables. Ils sont aussi un moyen terrible de destruction entre les mains des grands criminels qui entraînent les peuples vers la guerre. Je suis de ceux qui pensent avec Nobel que l’humanité tirera plus de bien que de mal des découvertes nouvelles».

Le 3 Juillet 1905, Pierre est élu à l'Académie des Sciences de PARIS, section Physique.

A la mort brutale de Pierre, Georges GOUY, ami de Pierre, propose que Marie soit nommée Professeur à la Sorbonne, à la suite de son mari, et reprenne la Direction du Laboratoire. Le 11 Mai 1906, le Conseil de la Faculté confie à l'unanimité la chaire de Pierre à Marie, qui devient ainsi la Première Femme à enseigner à la Sorbonne. Dans le même temps, elle assume seule l'Education de leurs deux filles Irène (1897 - 1956) et Ève (1904 - 2007).

De 1907 à 1909, Irène suit avec enchantement les cours de la Coopérative d’Enseignement montée par sa mère et ses amis : Henriette et Jean PERRIN, Paul LANGEVIN, le Sinologue Edouard CHAVANNES et sa femme, le Sculpteur Jean MAGROU, le Professeur MOUTON, enseignent la Littérature, l’Histoire, les Langues Vivantes, les Sciences Naturelles, le Modelage, le Dessin. Enfin, dans un local désaffecté de l’Ecole de Physique, Marie consacre le jeudi après-midi au cours de Physique le plus élémentaire que ces murs aient jamais entendu.

DÉBUT DE SCANDALE ET ANTIFÉMINISME

En Juillet 1910, quand Marie se rapproche de Paul LANGEVIN, elle est déjà veuve depuis quatre ans. Marie et Paul entament une liaison secrète !

Début Novembre 1911, éclate "L'affaire LANGEVIN". Tous les amis de Paul savaient que son mariage n'était pas heureux. Ancien élève de Pierre CURIE, , Paul se confie à Marie, qu'il connaît de longue date. L'estime réciproque se transforme en affection

Marie est traînée dans la boue parce qu'elle trouve un peu de bonheur dans les bras du Physicien Paul LANGEVIN, un homme marié. Une campagne de presse est lancée contre Marie. Des journaux à scandale publient des lettres échangées entre Marie et Paul et accusent "L'étudiante Polonaise" de briser un ménage Français. Tous deux démentent la teneur des lettres mais le scandale ne s'éteint que lorsque Jeanne LANGEVIN, l'épouse de Paul, accepte un arrangement "à l'amiable" et renonce à porter l'affaire devant la Justice. La campagne de presse a été si violente que le Ministre de l'Instruction Publique en est venu à souhaiter que Marie retourne en POLOGNE. 

Le 23 Novembre 1911, Gustave TERY, un ancien Normalien, Editeur d’un Hebdomadaire à scandale, xénophobe et antisémite, "L'oeuvre", s’exprime à son tour sous le titre "Les scandales de la Sorbonne". 
Paul LANGEVIN : "J’ai décidé de provoquer TERY en duel. C’est idiot, mais je dois le faire".
TERY gardera son bras baissé … pour ne pas tuer le mari de Jeanne LANGEVIN, ni "priver la Science Française d’un cerveau précieux". La campagne de presse, essoufflée, s’arrête, mais tout projet commun entre Marie et Paul est désormais impossible.

Le 16 Novembre 1910, Le Figaro révèle au grand public que Marie envisage de poser sa candidature à l'Académie des Sciences. Marie fait la une de l’Excelsior du 9 Janvier 1911. Le journal annonce l’examen de sa candidature à l’Académie des Sciences et présente une étude graphologique et morphopsychologique de la Physicienne.

Le sexisme de l'époque lui refuse l'entrée à l'Académie des Sciences. Plus jamais, Marie ne présentera sa candidature à l’Académie des Sciences (elle sera élue à l’Académie Nationale de Médecine en Février 1922sans avoir fait acte de candidature !).

 

NÉGOCIATIONS POUR LA REMISE DU PRIX NOBEL DE CHIMIE 1911

Le 8 Novembre 1911, Marie reçoit un télégramme lui annonçant que le Prix Nobel de Chimie lui est attribué.

Marie Curie Prix Nobel 1911

Le 22 Novembre, Marie écrit à Svante ARRHENIUS, Membre de l'Académie Suédoise, Secrétaire du Comité Nobel, pour lui demander son avis sur sa venue.

Le 25 Novembre, Marie reçoit cette réponse : "Nous connaissons bien ici toutes les chicanes qui ont été dirigées contre vous […] Aucun ne parlera de ces affaires, vous pourrez vivre dans une atmosphère complètement pure".

Mais le 1er Décembre, autre ton de Svante ARRHENIUS : " …dans de telles circonstances vous vous désistiez de venir ici pour prendre le prix…Elle doit, dit-il, laver son nom de tout soupçon avant de recevoir le prix".

Le 5 Décembre, Marie répond à Svante ARRHENIUS : "La démarche que vous me conseillez m’apparaîtrait comme une erreur grave de ma part. En effet, le prix m’a été décerné pour la découverte du radium et du polonium. J’estime qu’il n’y a aucun rapport entre mon travail scientifique et les faits de vie privée que l’on prétend invoquer contre moi dans des publications de bas étage, et qui sont, d’ailleurs, complètement dénaturés. Je ne puis accepter de poser en principe que l’appréciation de la valeur d’un travail scientifique puisse être influencée par des diffamations et des calomnies concernant la vie privée. Je suis convaincue que cette opinion serait partagée par beaucoup d’autres personnes. Je suis très peinée que vous ne soyez pas vous-même de cet avis".

Elle obtient gain de cause. La date prévue fut maintenue. Elle parti pour STOCKHOLM.

Le 11 Décembre 1911, Marie reçoit un deuxième Prix Nobel de Chimie, pour avoir déterminé le poids atomique du radium.

A son retour à PARIS, Marie souffre de troubles rénaux ; elle est opérée par Charles WALTHER. Accès fébriles et douleurs rénales continuent. Marie part se reposer à BRUNOY, puis passe un mois en Sanatorium à THONON-LES-BAINS, en SAVOIE. Le 17 Octobre 1912, Marie est de retour à PARIS et se remet au travail.

 

LA RADIOLOGIE AU SERVICE DES BLESSÉS DE GUERRE

La Guerre éclate en Août 1914. Les rayons X peuvent localiser éclats d'obus et balles, faciliter les opérations chirurgicales. En 1916, elle obtient son permis de conduire et part régulièrement sur le front réaliser des radiographies. Elle est rejointe par sa fille Irène, âgée de dix-huit ans, qui fait de même dans plusieurs Hôpitaux de campagne durant toute la Guerre. Marie organise le premier Service Radiologique Mobile en créant des voitures radiologiques appelées les "Petites Curie" et équipe les Hôpitaux. Marie réussit à équiper 18 de ces unités motorisées. A l'issue du conflit, Marie publie, sous le titre "La Radiologie et la guerre", un petit ouvrage retraçant le récit de l'aventure et un manuel élémentaire de radiologie. Rien que pour les années 1917 et 1918, elle évalue à 1 100 000 le nombre d'examens radiologiques réalisés.

voiture radiologique

Elle poursuit ses études avec sa fille Irène et avec le Docteur Claudius REGAUD. On utilise alors pour toute protection un écran de métal et des gants de tissu !

 

MARIE CURIE ET CLAUDIUS REGAUD : DE L'INSTITUT DU RADIUM À LA FONDATION CURIE

En 1906, Claudius REGAUD découvre que les radiations bloquent les cellules germinales chez l'animal et en conclut qu'elles pourraient aussi stopper le développement de cellules à croissance rapide telles que les tumeurs. Il comprend que le rayonnement des sources usuelles doit être filtré – pour éliminer les rayons alpha qui brûlent la peau et ne garder que les rayons gamma qui travaillent en profondeur.

Institut du radium créé en 1914

Dès1909, Marie souhaite mettre en place un grand Laboratoire pour l'étude de la radioactivité et de ses applications en Physique, Chimie, Biologie et Médecine. L'Université de PARIS et l'Institut PASTEUR décident de construire conjointement un grand Laboratoire pour Marie : l'Institut du radium. Le Laboratoire CURIE est dirigé par Marie et entièrement consacré aux Recherches en Physique et Chimie. Le Docteur Claudius REGAUD, est chargé de l'Etude des effets biologiques et médicaux de la radioactivité.

L'Institut CURIE est né de la volonté d'une femme, Marie SKLODOWSKA-CURIE, et de l'importance d'une cause, la lutte contre le cancer.

En 1912, Claudius REGAUD se voit confier l'élaboration d'un programme de lutte contre le cancer.

A partir de 1914, Marie dirige le Pavillon CURIE de l'Institut du radium, l'un des plus importants Laboratoire de Recherche Scientifique à cette époque. Sa plus grande joie est de participer à "soulager la souffrance humaine".

En 1918, à la fin de la Guerre, Marie peut enfin occuper son Poste, à plein temps, à l’Institut du radium. Sa fille Irène devient son Assistante.

La Fondation Curie

En 1920, la lutte de Marie et de Claudius REGAUD pour obtenir des moyens supplémentaires débouche sur la création de la Fondation CURIE, grâce à une donation du Docteur Henri de ROTHSCHILD. Département d'Applications Médicales des radiations, c'est un Etablissement de Soins et de Recherche spécialisé dans la lutte contre le cancer. Cette Fondation obtient le statut de "Fondation privée à but non lucratif reconnue d'utilité publique" le 27 Mai 1921.

 

MARIE CURIE AUX ÉTATS-UNIS EN 1921 ET 1929

Voyage aux États-Unis en Mai-Juin 1921

Le 4 Mai 1921, Marie et ses deux filles embarquent pour les ETATS-UNIS où une Campagne a été organisée par la Rédactrice en Chef du Magazine "The Delineator", "Miss Mary MELONEY" pour offrir un gramme de radium à l'Eminente Scientifique, afin de poursuivre ses recherches.Elle parvient à collecter 100 000 Dollars Américains environ 1 million de Francs Or) auprès des Femmes Américaines. Une cérémonie grandiose est organisée à la Maison Blanche, pour accueillir Marie le 20 Mai 1921, en présence du Président Warren Gamaliel HARDING. Celui-ci lui remet un pendentif en forme de clé en or qui ouvre le coffret contenant le gramme de radium, qui se trouve dans une Usine de PITTSBURGH en PENSYLVANIE, où sont utilisés de manière industrielle les procédés qu'elle a développés, qu'elle visitera la semaine suivante (27 Mai 1921).

20 mai 1921 Marie Curie à la Maison Blanche avec le Président W Harding

Le séjour aux ETATS-UNIS va se poursuivre pendant sept semaines, par la visite de Collèges et d'Universités sur l'ensemble du territoire nord américain. On peut s'étonner que la mobilisation pour aider les Recherches de Marie soit venue des ETATS-UNIS et non de la FRANCE. Mais à l'époque, Marie était beaucoup moins célèbre en FRANCE où elle était plutôt montrée du doigt, qu'à l'étranger où elle était la Femme aux deux Prix Nobel. Par ailleurs, les ETATS-UNIS disposaient d'importants gisements d'uranium, contrairement à la FRANCE.

Son retour en FRANCE se fit dans une certaine indifférence.

Elle continua à voyager énormément : GRANDE-BRETAGNE (1911), ITALIE (1918), ESPAGNE (1919), TCHÉCOSLOVQUIE (1925), BRÉSIL et DANEMARK (1926), ECOSSE (1929), ESPAGNE et ITALIE (1931). En 1922, malgré ses hésitations Marie accepte de participer activement à la Commission pour la Coopération Intellectuelle de la Société des Nations. Elle correspond à ce sujet avec Albert EINSTEIN et se rend plusieurs fois à GENÈVE.

Voyage aux États-Unis en 1929

En 1929, elle retourne aux ETATS-UNIS, pour recevoir un nouveau gramme de radium des mains du Président Herbert Clark HOOVER. Elle le remettra à l'Institut du radium de VARSOVIE.

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MALADE ET FIN DE VIE

Vers la fin des années 1920, Marie tombe malade. On pense à une tuberculose. Malgrè ses ennuis de santé, elle continue à travailler à l'Institut du radium.

En 1934, Marie lègue, par un document autographe dit "le testament du radium", le gramme de radium à l’Université de PARIS, à condition que sa fille Irène puisse l’utiliser sa vie durant. Il a été utilisé pour diverses recherches au Laboratoire CURIE et pour des soins à la Fondation CURIE.

Epuisée, les mains brûlées par son "cher" radium, presque aveugle, Marie meurt de leucémie radio-induite avec anémie aplasique, le 4 Juillet 1934 au Sanatorium de Sancellemoz, à PASSY, près de SALLANCHES, en HAUTE-SAVOIE.

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HOMMAGES À PIERRE ET MARIE CURIE

Décoration

Pierre et Marie, refusent la Légion d'Honneur. Pierre déclarera : "Veuillez, je vous prie, remercier le Ministre et l'informer que je n'éprouve pas du tout le besoin d'être décoré, mais que j'ai le plus grand besoin d'avoir un laboratoire". Selon Ève CURIE, Marie aurait accepté si elle lui avait été donnée pour "fait de guerre" suite à la mise en place des "Petites Curies".

Panthéon

Le 21 Avril 1995, les cendres de Marie SKLODOWSKA-CURIE et de son époux, Pierre ont été transférées au Panthéon (Basilique Sainte Geneviève), aux côtés de l'Ecrivain Victor HUGO, de l'Homme Politique Jean JAURES et du Résistant Jean MOULIN et … du Physicien Paul LANGEVIN !
Ce geste permet à la Patrie d'honorer une femme d'origine étrangère, pour sa contribution au prestige de la recherche scientifique française.

Parmi les Savants Contemporains, Marie a été, de son vivant, la Personnalité la plus célèbre dans toutes les classes sociales de tous les Pays du Monde. Elle reçut une vingtaine de distinctions honorifiques du plus haut niveau et fut nommée Membre de nombreuses Académies étrangères, Docteur Honoris causa des plus Grandes Universités, Citoyen d'Honneur de plusieurs Villes.

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Sa fille Irène acharnée comme elle, dans le même Laboratoire, découvre en Janvier 1934 avec Frédéric JOLIOT, son mari, la radioactivité artificielle, qui leur vaudra aussi un Prix Nobel de Chimie en 1935. A l'origine des traitements du cancer et des techniques de datation des objets anciens, des roches et de l'Univers, comme de la Biologie Moléculaire et de la Génétique Moderne, la Radioactivité est aussi à la Source de l'Energie Nucléaire et de la Bombe Atomique.

 


 

Une forme d'hommage du peuple Polonais à sa Grande Compatriote, au Centième Anniversaire de sa naissance, fut la création du Musée, unique au Monde, dédié à sa mémoire. Il se trouve dans la maison natale de Marie SKLODOWSKA-CURIE, à VARSOVIE, 16 Rue Freta et a comme Protecteur la Société Polonaise de Chimie dont l'un des Fondateurs et Membre Honoraire fut Marie SKLODOWSKA-CURIE

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SUR LES TRACES DE MARIE A VARSOVIE

Marie fut baptisée dans l'Eglise de la Visitation de la Vierge Marie. Petite fille, elle y venait tous les jours avec sa MèreComme nous le savons à partir de ses notes, ce dont elle se souvenait, c'était la «pénombre mystique» de l'intérieur et la tour dominant la Vistule.

Toute sa vie Marie écrira ses mémoires, grâce auxquelles nous pouvons connaître ses réflexions, ainsi que les évènements de sa vie.

L'Eglise de la Visitation de la Vierge fut érigée au XVème siècle à la place d'un Temple Païen. Elle est l'une des plus anciennes Eglises de VARSOVIE. Depuis 1999 ses fenêtres sont décorées par des vitraux représentant les scènes de vie de la Sainte Vierge

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Dans l'Eglise Saint Jacques, de l'Ordre DominicainMarie y fit sa Première Communionmais dans sa vie d'adulte elle a abandonné la religion.

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Marie fit ses premières expériences dans ce bâtiment.

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29 septembre 2013

PALAIS DE WILANOW

Le Palais de WILANOW (de Villa Nova, prononcer "Vilanouf") et son Parc, situés dans le Quartier de WILANOW, arrondissement de VARSOVIE, situé au Sud de la Ville, un des Sites Culturels des plus importants de POLOGNE. Le Palais est surnommé le "Versailles Polonais". Il a survécu aux Partages de la POLOGNE (Le terme "Partages de la Pologne", en polonais "Rozbiór ou Rozbiory Polski" est habituellement employé pour désigner les annexions successives du territoire de la POLOGNE-LITUANIE au XVIIIème siècle (1772, 1793, 1795) par l'Empire de RUSSIE, le Royaume de PRUSSE et l'Empire d'AUTRICHE) et aux Guerres, et a su préserver son intérêt historique. Il a été construit pour le Roi de POLOGNE, Jean III SOBIESKI, dans le dernier quart du XVIIème siècle, et plus tard agrandi par ses Propriétaires successifs. Il présente le caractère typique de l'Art Baroque d'une Résidence Suburbaine entre la Cour et le Jardin. Son Architecture est très originale. C'est une fusion d'Art Européen avec la tradition des Bâtiments Polonais. Ses façades et les intérieurs, utilisent des symboles antiques, célébrant les Triomphes Militaires du Roi. 

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PORTRAIT DE JEAN III & MARIE CASIMIRE, SON EPOUSE 

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À la mort de Jean III, en 1696, le Palais est occupé par ses Fils et plus tard (1720), par les Familles de Magnats célèbres. Entre  1730 et 1733, il devient la Résidence du Roi Augustus II le FORT. Chaque propriétaire a changé les intérieurs du Palais, les Jardins et les abords, selon la mode et ses besoins courants.

En 1805, le Propriétaire des lieux Stanislaw Kostka POTOCKI (Noble, Politicien, Ecrivain, Publicitaire, Collectionneur et Mécène Polonais) transforme une partie du Palais en Musée, l'un des premiers Musées publics en POLOGNE. Entre Arts Européen et Oriental, la partie centrale du Palais, était consacrée à Jean III SOBIESKI, Héros national. Après la Guerre, le Palais est rénové, la majeure partie des Collections, dérobées par l'ALLEMAGNE lors de la Seconde Guerre Mondiale, retrouvent leur place en 1962 et le Palais est rouvert au public. Le Château fait aujourd'hui partie du Réseau des Résidences Royales Européennes.

Le Palais et son Parc sont non seulement un témoignage de la splendeur passée de la POLOGNE, mais aussi un haut lieu culturel ou se déroulent, expositions et concerts.

 

LE PALAIS 

Le Palais est constitué aujourd'hui un bel ensemble domanial, composé d'un corps central flanqué de 2 pavillons d'angle d'où partent 2 ailes en retour d'équerre, et d'une balustrade ornée de vases et de statues


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La façade Sud du Palais ne comporte pas un, mais trois cadrans solaires. Cette œuvre est due à deux Astronomes royaux, particulièrement remarquables. La création de cette belle et mystérieuse horloge est dû, avant tout, grace aux intérêts astronomiques du Roi. La décoration de la façade du Palais de WILANOW souligne la relation spéciale qui existe entre le ciel et la terre, entre l'instant et l'éternité, entre la vie et la mortAu-dessus des trois cadrans solaires on peut voir un vieil homme ailé et barbu. C'est Saturne, Père de Jupiter, il tient une faux dans sa main gauche qui symbolise le passage du temps. Sur le cadran solaire central, les heures sont indiquées par des chiffres romains. Sur les côtés ce sont les signes du zodiaque et les symboles inférieurs correspondent aux jours de la semaine. Notez que les deux horloges latérales sont gardées par des nourrissons joufflus et moqueurs. 

 

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 LES JARDINS

 

 

Le parc se compose de jardins de styles variés : baroque Italien à deux niveaux au Centre, avec ses parterres, ses statues de divinités antiques et ses fontaines ; au Sud le jardin anglo-chinois ; au Nord un parc à l'anglaise. Dans la partie Est s’étend un lac, du côté Sud il y a un torrent avec une chute d’eau  

 
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INTERIEUR DU PALAIS

 

L’intérieur du Palais avec son décor original et son équipement riche représente trois époques de style. Les apparentements royaux baroques constituent la partie la plus ancienne de l'édifice et se trouvent dans sa partie centrale. Les ailes Sud représentent le style du XVIIème siècle. Les pièces aménagées par la Famille POTOCKI  au XIXème siècle occupent l’aile Nord. La grande Chambre framboise, le Cabinet étrusque, le Lapidaire et le Cabinet devant la Galerie font partie de l’historique Musée fondé en 1805

Le premier étage est occupé par la Galerie de Portaits Polonais du XVIème jusqu'au XIXème siècle avec la présentation de Portraits des Rois, des Représentants des Familles Nobles, des Polonais ayant combattu pour la Patrie, des Animateurs de la vie culturelle. Parmi les œuvres exposées, il y a entre autres une collection de Portraits Sarmates qui à cette époque n’étaient peints qu’en POLOGNE, y compris les très fameux portraits funéraires.

Après le Grand Hall d'Entrée sur deux niveaux, puis une Galerie de Portraits dits de cercueil (peints juste après le décès) suivent à l'étage les Appartements de la Reine Marie Casimir et du Roi. Aile Nord, l'Orangerie abrite un Salon d'Exposition (Arts Décoratifs et Sculptures du 16ème siècle). 

 


 

L’APPARTEMENT D’IZABELA LUBOMIRSKA

Cet Appartement se compose de trois pièces : l'Antichambre, le Salon de Séjour et la Chambre à Coucher. Il a été aménagé selon les souhaits de Rosalie LUBOMIRSKA sous la direction de l'Architecte Sz.B. ZUG au cours des années 1792 1793. Une partie de l'ameublement de ces pièces a été conservée jusqu'à nos jours, identifiée grâce à l'inventaire détaillé de 1793.

Vers la fin du XVIIIème siècle, les murs de l'Antichambre étaient recouverts de papiers peints Anglais de couleur céladon, avec une bordure de roses, et le plafond était peint sur mortier frais. De l'ameublement d'origine on a encore, entre les fenêtres, des glaces Anglaises datant de 1730 environ, un ensemble de meubles Français de 1750 environ tapissés de tissus aux motifs floraux et des fables de La FONTAINE (de la Manufacture d'AUBUSSON), une table-bureau portant la marque MIGEON, deux consoles avec des vases Japonais et un secrétaire du XVIIIème.

Sur les murs, des portraits des Propriétaires de WILANOW.

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LA SALLE BLANCHE

Elle a été conçue par J.Z. DEYBEL et réalisée dans les années 1730 - 1733 pour le Roi Auguste II, qui jouissait de la résidence en vertu d'un accord avec la Famille CZARTORYSKI. Cette salle constitue l'intérieur le plus somptueux du Palais. De grandes glaces sur les murs en face des fenêtres la rendent encore plus grande. Dans l'axe de cette salle sont aménagées deux cheminées, dans lesquelles on voit encore de nos jours des plaques en fonte portant les initiales du Roi Auguste II. Au-dessus ont été découvertes, à l'occasion des travaux de conservation réalisés après la Dernière Guerre, deux loges pour l'Ensemble de Musique de la Cour Royale.

Les murs sont ornés de Portraits de Monarques de la Dynastie Saxonne des WETTIN - Auguste II et Auguste III - peints par Louis de SILVESTRE. Près de la cheminée, une figure en porcelaine représentant Auguste III. Dans les niches aménagées sous les glaces, des meubles issus des Ateliers Saxons datant de 1730 environ.

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 LA STATUE DE JEAN III SOBIESKI

 

 

La statue équestre de Jean III SOBIESKI en tant que Vainqueur des Turcs était du temps du Roi située dans le Grand Vestibule, dans une niche entre des colonnes, en face de l'Entrée principale du Palais. Elle a été réalisée en plâtre vers 1693 par un Sculpteur inconnu de la cour du Roi. A l'occasion de la modification du Grand Vestibule en 1729, elle a été transférée vers la Tour côté Sud. Elle a servi de modèle pour la Statue de Jean III qui se trouve dans le Parc ŁAZIENKI à VARSOVIE et qui a été réalisée par F. PINCK en 1788.

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Au cours des travaux de conservation de l'Après-Guerre, on a découvert dans le voisinage de cette statue deux Sculptures d'Hercule en plâtre, murés au XIXème (ces Sculptures proviennent probablement des années 1730 - 1733), constituant avec le plafond "Le Génie de la Renommée" une allusion aux courageuses entreprises du Roi.

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LE MUSÉE LAPIDAIRE (Ou CABINET DE L’ANTIQUITÉ)

Ce Musée a été créé en 1875 d'après un projet de L. MARCONI, selon les ordres d'Alexandra, épouse d'Auguste POTOCKI, en lui donnant le nom  de  "Nouveau Belvédère" et le destinant à une collection de Sculptures et de fragments de Sarcophages en pierre de la Rome antique, provenant pour la plupart de l'époque de l'Empire Romain (IIe siècle après Jésus-Christ). Une partie de cette collection a été réunie auparavant par Izabela LUBOMIRSKA, Epouse du Grand Maréchal de POLOGNE Stanislas LUBOMIRSKI, et par Stanislas  Kostka POTOCKI. Des fragments architectoniques, des éléments de Sarcophages et de reliefs ont été incorporés au mur de la Salle côté Ouest. Les Statues et les Bustes, posés sur des piédestaux ou dans des niches ménagées dans le mur, sont des oeuvres antiques datant du Ier et du IIe siècle après Jésus-Christ, des objets d'origine rajoutés par la suite, ainsi que des copies réalisées au XVIIIème et XIXème siècle.

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La fresque sur le plafond, peinte par M.A. PALLONI, représente "LES ÉPOUSAILLES DES SOEURS PSYCHÉ" - première scène de tout un cycle de compositions liées aux aventures d'Amour et de Psyché dont la suite constitue le décor les plafonds de la galerie voisine.

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LA CHAPELLE

Elle a été construite entre 1852 et 1861 de l'initiative d'Alexandra, Epouse d'Auguste POTOCKI, pour rendre honneur à Jean III SOBIESKI, décédé à WILANOW  en 1696. Deux Architectes des POTOCKIH. MARCONI  et F.M. LANCI, ont coopéré pour préparer en 1852 le projet de cette Chapelle. L'autel et le tabernacle, ainsi que le décor des murs, des portes et des fenêtres sont l'oeuvre de l'Italien L. CARIMINI, tandis que la Statue de la Sainte Vierge a été réalisée selon le modèle de la Madone de SAINT-SIXTE, de Raphaël, par le Sculpteur Italien V. GAIASSI. Les ornements en stuc de la Coupole sont l'oeuvre d'un Stucateur de POWSINEK, petite localité du voisinage, un certain Józef KLIMCZAK. La porte en bronze a été réalisée dans la Fonderie de     K. MINTER (1852 - 1853) à VARSOVIE et les quatre bas-reliefs avec des scènes évangéliques proviennent de l'Atelier Parisien de J.B. LAVASTRE (1853).

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LE CABINET NEERLANDAIS  

Le Roi avait un goût particulier pour la Peinture de l'Ecole du Nord et a tenu l'Art de REMBRANDT en haute estime. Quelques-uns des Tableaux de l'Artiste décorent les intérieurs du Palais, comme dans cette Salle, dénommé le Cabinet Néerlandais.

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Le Cabinet en plein air : fresques dépeignant APOLLON avec Sybil CUMAEAN APOLLON jouant de la flûte.

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La Galerie Basse côté Nord

Elle réalise la jonction entre l'Aile latérale du Palais et le Corps de logis. En affectant en 1820 cette Galerie à la partie Musée, Stanislas Kostka POTOCKI a ordonné qu'elle soit murée du côté du Jardin jusqu'à mi-hauteur. Avec les autres pièces de l'Aile Nord, elle constituait la Pinacothèque de WILANOW, accessible au public. Au cours des travaux entrepris après la Dernière Guerre, son aspect d'origine a été rétabli.

Les murs et les plafonds de la Galerie sont décorés de fresques, découvertes lors de ces travaux récents ; les peintures murales ont été réalisées à la demande du Roi Jean III SOBIESKI par Michelangelo PALLONI vers 1688 - elles représentent les aventures d'Amour et Psyché, d'après Apulée, dont on retrouve le début sur les fresques des plafonds de la Galerie côté Sud. Entre ces peintures de plafond on peut admirer le riche décor de stuc avec des scènes analogues, jouées par des putti (nourrissons joufflus et moqueurset complétées par des explications latines sur des banderoles.

L'un des tableaux les plus précieux parmi les oeuvres d'Art à WILANOW, c'est le Portrait équestre de Stanislas Kostka POTOCKI, portant la signature "J.L. DAVID 1781", exposé juste à l'extrémité de cet espace. Dans cette Galerie on trouve encore, présentés sur des consoles dorées du XIXème, des bustes en marbre des XVIIIème et XIXème siècle, qui sont des copies de sculptures antiques.

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LE CABINET ÉTRUSQUE

Le projet de cette pièce a été réalisé après 1853 par Henri MARCONI et son Fils Leandro, son agencement était prévu pour l'exposition de la Collection de vases antiques, réunis à WILANOW à l'initiative de Stanislas Kostka POTOCKI. Cette Collection, qui au début comptait une centaine d'exemplaires, est exceptionnelle par rapport à d'autres Collections de ce type en POLOGNE - les différents exemplaires n'ont pas toujours été achetés : certains proviennent des fouilles menées par POTOCKI en personne fin 1785, début 1786 à NOLA près de NAPLES. En 1853, Auguste POTOCKI a enrichi cette Collection en y rajoutant les vases de la Famille MIKORSKI, rachetés avec l'ensemble des biens de cette Famille, provenant de SŁUBICE près de GOSTYNIN.

Le décor pictural de la pièce, réalisé probablement par Karol MARCONI, ainsi que le parquet en carrelage céramique se réfèrent aux motifs de l'Art Antique. Des scènes figuratives, illustrant l'Odyssée d'Homère, sont inspirées des estampes de Tomasz PIROLI, elles-mêmes gravées selon les dessins de John FLAXMAN ; les carreaux du parquet, imitant de la mosaïque, ont été vraisemblablement fabriqués à BERLIN vers 1850.

La Collection de vases actuellement en exposition à WILANOW compte 84 objets de céramique antique de la période entre le VIIIème et le IIème siècle avant Jésus-Christ, issus principalement du Sud de l'ITALIE, d'ÉTRURIE et d'ATHÈNES, puis 27 copies datant de la fin du XVIIIème, réalisées dans leur majorité à la demande de Stanislas Kostka POTOCKI selon des originaux qu'il avait en sa possession. 

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LA PIÈCE FRAMBOISE ET SON ANNEXE

Après la Grande Pièce Framboise voisine, cette Annexe, appelée Galerie Paysagère, constituait l'autre espace d'exposition. A l'époque y étaient présentés des Tableaux de Paysagistes. C'est donc pour y faire référence qu'un plafond a été peint par E. BÜRGER de BERLIN, avec trois compositions polychromes allégoriques représentant l'Agriculture, la Chasse et l'Élevage, puis des Portraits monochromes représentant de Grands Artistes Peintres du XVIIème et XVIIIème. Sur les murs sont exposés des Tableaux de Paysagistes Français et Italiens du XVIIème et XVIIIème siècle, et sur une tenture, le Portrait du Propriétaire des lieux, Alexandre POTOCKI, oeuvre de A. KOKULAR. Cette exposition est complétée par des meubles incrustés de pierres fines, trois tables rondes avec des plateaux en mosaïque et deux fracs constituant la livrée des domestiques du Palais des POTOCKI.


L'ANNEXE DE LA PIÈCE FRAMBOISE

Le plafond est décoré de peintures réalisées par E. BÜRGER : un tondo avec l'allégorie du Repos et deux Portraits de Peintres - Claude LORRAIN et Allardt VAN EVERDINGEN. Au mur, un Tableau de J. BRANDT illustrant un départ de WILANOW de Jean III SOBIESKI et de son Epouse, Marie CASIMIRE (née d'ARQUIEN). Une étagère porte des biscuits en porcelaine de MEISSEN du XVIIIème / XIXème siècle, et sur le dessus, un plateau avec les Armoiries de la POLOGNE, de la LITUANIE et de la Famille des SFORZA.

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LA GRANDE PIECE FRAMBOISE

L'Appartement, composé initialement de trois pièces, a été transformé vers la moitié du XIXème, selon le souhait d'Auguste POTOCKI, en Musée à exposition permanente - composée principalement de peintures étrangères. La couleur des murs - en rouge de POMPÉI, ainsi que les décors picturaux du plafond, avec des Portraits en médaillons de Sculpteurs, Architectes et Peintres de renom de la Renaissance, du Baroque et du Classicisme - tout cela se réfère aux intérieurs de Musée typiques du XIXème. Les murs sont décorés de Tableaux de Peinture Européenne, de la collection de Stanislas Kostka POTOCKI et de ses Successeurs

L'exposition est complétée par de l'Artisanat d'Art, notamment deux armoires à argenterie, de la Manufacture M.G. BIENNAIS et J.B.C. ODIOT à PARIS. Dans deux buffets-servantes on peut voir : - des produits en bronze des XVIIIème et XIXème siècle, ainsi que des chopes en grès cérame de la période XVIIème - XIXème siècle ;  - un grès rouge de BÖTTGER des années 1710 - 1719 ainsi que de la porcelaine de MEISSEN du XVIIIème et de la faïence de HOLLANDE de la même époque, imitant les modèles de céramique de l'EXTRÊME-ORIENT. Sur une console dorée est exposée une horloge en fonte, prévue pour être posée sur une cheminée, avec une paire de candélabres ; cet ensemble a été acheté par Auguste POTOCKI à PARIS en 1851 après l'Exposition Universelle de LONDRES.

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LE SALON FRAMBOISE

Ce Salon se trouve dans la partie Ouest de l'Aile Nord, à côté de la Chambre à Coucher et du Cabinet. Au XVIIIème et au XIXème siècle, cette partie du rez-de-chaussée constituait les Appartements des Propriétaires du Palais, issus des Familles SIENIAWSKI, LUBOMIRSKI et POTOCKI. Après la Seconde Guerre Mondiale, le Gouvernement de la République Populaire de POLOGNE réservait ces Appartements à des Invités de Marque de passage à VARSOVIE. Au cours de travaux de conservation on y a découvert des décors picturaux et sculpturaux des plafonds d'origine, datant encore de la période d'édification (années 1726 - 1729) de cette partie du Palais. Ces décorations bien conservées sont l'ouvrage d'Artistes présents à la cour d'Elżbieta SIENIAWSKA : du Peintre Giuseppe ROSSI et des Stucateurs Francesco FUMO et Pietro I. COMPARETTI.

Le plafond peint d'oiseaux sur fond de ciel est entouré de stucs représentant des oiseaux exotiques et des motifs de panoplies, avec des bannières portant les Armoiries des SIENIAWSKI et des LUBOMIRSKI. D'après les documents de l'époque, les murs étaient à l'origine recouverts de tentures en damas Italien. Le Salon est décoré de deux glaces de SILÉSIE, réalisées selon le modèle Vénitien du XVIIIème, et entre elles un portrait de Natalia POTOCKA, Epouse SANGUSZKO, Soeur d'Auguste POTOCKI (Peinture de Johann ENDER de 1829). L'équipement est composé de meubles de style Empire, caractéristiques pour l'époque, fabriqués en RUSSIE. Y sont aussi exposés des bronzes dorés Français du XIXème, provenant notamment de l'Atelier du remarquable Bronzeur Pierre Philippe THOMIRE.

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GALERIE DU PORTRAIT POLONAIS DU XIXème SIECLE, 1ère PARTIE

Dans le premier espace de cette vaste Galerie de l'Aile Nord du Palais, sont exposés des Portraits de Personnalités qui ont activement participé à la vie Politique, Scientifique et Culturelle en POLOGNE au cours de la période Napoléonienne, du Grand-Duché de VARSOVIE, du Royaume de POLOGNE et de l'Insurrection de Novembre de 1830 ; on y voit aussi des Représentants de la Grande Émigration Polonaise [après la défaite de l'Insurrection de 1830 - 1831]. Ces tableaux sont pour la plupart l'oeuvre d'Artistes Polonais représentant les Milieux de VARSOVIE et de VILNIUS. Quelques-uns de ces Portraits ont vu le jour dans les Ateliers de Peintres de l'Ecole Française (F. GÉRARD, Th. GÉRICAULT, G.M. PRÉVOT, P. DELAROCHE). L'essor de la Peinture Polonaise de cette époque est dû principalement à la création de Facultés des Beaux-Arts auprès des Universités de VARSOVIE et de VILNIUS, au développement des Expositions et au Commerce des oeuvres d'Art

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Dans la partie centrale de la Galerie, une partie surélevée couvre la coupole du vestibule au rez-de-chaussée. Au dessus, des Portraits et Autoportraits de Peintres, qui pour la plupart étaient reconnus pour leurs mérites dans le domaine de l'Education Artistique en POLOGNE à l'époque qui suivit les Insurrections de Novembre 1830 et de Janvier 1863, de Professeurs de l'École des Beaux-Arts et ensuite de la Classe de Dessin du Lycée de VARSOVIE, Organisateurs de l'Enseignement Privé quand le Tsar avait ordonné, dans le cadre de diverses mesures répressives, la fermeture progressive des Etablissements d'Enseignement Supérieur. Leur activité a permis l'instauration d'un climat favorable à la création, en 1860, de la Société des Amis des Beaux-Arts "Zachęta" puis en 1862 du Musée National à VARSOVIE.

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GALERIE DU PORTRAIT POLONAIS DU XIXème SIECLE, 2ème PARTIE

Dans le dernier espace de cette Galerie on trouve des Portraits datant de la deuxième partie du XIXème siècle, présentant des Personnages qui ont participé aux évènements liés à l'Insurrection de Janvier 1863 ainsi que des Sommités de la période du Positivisme, puis des Ecrivains Polonais, des Poètes, Compositeurs, Musiciens, Gens du Théâtre et du Ballet. En guise d'introduction sont présentés des Portraits d'Aristocrates Polonais, peints par de jeunes Artistes d'EUROPE.

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LA GALERIE NORD

Dans la Galerie Nord sont exposés les Portraits des Personnalités Polonaises du Siècle des Lumières, Représentants Eminents du Camp Réformateur d'une part, Auteurs de la Constitution du 3 Mai 1791, Participants de l'Insurrection de KOŚCIUSZKO et autres Personnages de Mérite dans le domaine Social, Politique et Culturel et de l'autre des Magnats.

On peut y voir aussi les Portraits des Membres des différentes Familles dont WILANOW fut la propriété. Une part importante de ces Portraits sont l'oeuvre d'Artistes Polonais formés dans l'Atelier de BACCIARELLI. Sont exposés aussi des effigies peintes par des Artistes Etrangers, travaillant pour des Polonais.

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LE CABINET PASTEL

Pour rappeler un Cabinet Pastel existant au XIXème siècle, cette pièce présente un ensemble de pastels de la collection historique de WILANOW ; ces dessins représentent pour la plupart des Membres de la Famille des Propriétaires du lieu.

L'exposition est complétée par des meubles Français de la moitié du XVIIIème siècle, signés par des Ebénistes Parisiens3 commodes de L. PERIDIEZN. GUYOT, J.G. SCHLICHTIG et un ensemble de fauteuils de L. FALCONET.

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LE VESTIBULE

Au XIXème siècle il était appelé "Première Pièce". Le décor de style illusionnisme baroque conservé jusqu'à nos jours date de la première moitié du XVIIIème siècle. Il a été redécouvert lors des travaux entrepris après la dernière Guerre, sous une couche de peintures murales pseudo-chinoises du XIXème siècle.

L'auteur de ces fresques est Giuseppe ROSSI, Peintre de la cour d'Elżbieta SIENIAWSKA. L'ameublement de la pièce provient de la première moitié du XVIIIème siècle.

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LES CHAMBRES DE L'ARCHITECTE AUGUSTYN LOCCI

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LA PIÈCE INTERMÉDIAIRE

C'est une pièce au plafond à poutres apparentes, caractéristique des demeures traditionnelles des Nobles Polonais, décoré des Armoiries de Jean III SOBIESKI et de Marie Casimire, avec des Couronnes Royales et des Couronnes de Lauriers. Y sont exposés actuellement des Portraits - pour la plupart peints par Louis de SILVESTRE - de personnages liés à la Cour d'Auguste II de SAXE, dit (le Puissant), qui résidait à WILANOW entre 1730 et 1733, puis d'Auguste III, et d'autres personnalités exerçant des fonctions importantes au sein de l'État.

Face à la fenêtre, un Tableau d'Elżbieta SIENIAWSKA, née LUBOMIRSKA, épouse du HETMAN (Commandant en Chef de l'Armée Polonaise) SIENIAWSKI et Propriétaire de WILANOW entre 1720 et 1729 ; elle y est représentée en tant que Minerve (oeuvre d'un Peintre Saxon lié à la Cour, vers 1725). Des deux côtés, deux cabinets Saxons, ornés de monogrammes d'Auguste II de SAXE, portant des vases en porcelaine de MEISSEN datant de 1730 environ, marqués du signe AR attestant qu'ils ont été fabriqués pour le Roi.

La table et les petites armoires d'angle sont décorées de vases Japonais du XVIIIème siècle de style "imari". 

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PORTRAITS DE LA FAMILLE SIENIAWSKI

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LA GALERIE DU PORTRAIT POLONAIS

Elle occupe les Galeries supérieures du Palais (qui au XIXème constituaient les locaux de la Bibliothèque des POTOCKI) ainsi que l'étage de l'Aile Nord ; elle renoue avec la tradition des Galeries de Portraits de Famille, inaugurée par le Roi Jean III SOBIESKI et poursuivie par la suite par les Propriétaires successifs de WILANOW.

L'exposition actuelle, enrichie de Tableaux appartenant au Musée National de VARSOVIE, est une présentation de Portraits de Personnalités Polonaises qui ont participé à divers évènements historiques ou ont été des Acteurs importants de la vie Artistique ; ces Tableaux représentent différents styles et tendances de l'Art de la Peinture et sont présentés, dans la mesure du possible, selon un ordre chronologique. Ceci permet de suivre l'évolution de l'Art du Portrait en POLOGNE depuis le XVIème jusqu'aux années 70 du XIXème siècle.

L'exposition est complétée par des effigies sculptées et en médailles, puis par des objets militaires, des vêtements ou accessoires liés aux fonctions exercées par les personnes représentées en portrait, puis des meubles de l'époque et des éléments d'Art ornemental. Dans la première partie de la Galerie sont réunies des effigies de Rois, de Représentants de grandes familles nobles, ainsi qu'une collection de Portraits funéraires, qui à cette époque étaient peints uniquement en POLOGNE, puis un ensemble de Portraits dits "sarmates", caractéristiques pour la Peinture Polonaise du XVIIème et XVIIIème siècle.

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PORTRAITS FUNÉRAIRES

C'est ici qu'est présentée une collection de Portraits Funéraires de la Noblesse Polonaise de l'époque du baroque ; ces Tableaux constituent l'un des traits historiques caractéristiques de la Peinture Polonaise, que l'on ne rencontre nulle part ailleurs en EUROPE.

Les portraits des Personnalités décédées étaient peints sur une plaque en tôle et fixés au chevet du cercueil de manière à ce que le visage du défunt puisse regarder les deuilleurs au cours des fastueuses cérémonies funèbres.

Ces Tableaux étaient souvent peints du vivant des Nobles, et constituent une source très précieuse pour notre connaissance de la Noblesse du XVIIème. Les défunts sont représentés en tenue officielle, souvent aussi en habits de voyage. En effet, d'après leurs convictions, la mort était justement le début d'un voyage vers l'inconnu. 

 

 

Quand nous avons fini notre visite, le soleil se couchait sur le Palais.

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A proximité du Palais de WILANÓWAleksander POTOCKI a édifié un Mausolée néogothique monumental pour ses Parents, Aleksandra et Stanisław Kostka POTOCKI. De nombreux artistes renommés ont travaillé à cette œuvre. La forme du mausolée a été inspirée par le tombeau médiéval du Roi de POLOGNE, Casimir le Grand qui se trouve dans la Cathédrale de WAWEL À CRACOVIE (endroit particulièrement important dans l’Histoire de la POLOGNE).

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28 septembre 2013

LÓDZ

Au coeur du pays, LÓDZ (prononcer Woudje), capital de la région Eponyme, est la troisième plus grande ville de POLOGNE, après VARSOVIE & CRACOVIE. Fleuron de l'industrie textile au XIXème siècle, jusqu'à devenir la MANCHESTER polonaise, laminée par les tourments du XXème siècle, la ville fait depuis une décennie son retour sur le devant de la scène.

En témoigne l'application qu'elle met à valoriser son étonnant patrimoine architectural et culturel, qu'il s'agisse du florilège d'immeubles bourgeois de la Rue Piotrkowska, des palais des magnats d'antan, des gigantesques usines comme la Manufaktura ou des quatre cultures, Polonaise, Allemande, Juive et Russe qui l'ont façonnée. Mais LÓDZ ne vit pas que de souvenirs. Elle choie sa prestigieuse Ecole de CinémaWAJDA, POLANSKI, SKOLIMOWSKI & KIESLOWSKI ont fait leurs classes, organise des Festivals de qualité et, en pleine renaissance économique, accueille l'une des plus grandes Universités du pays (45 000 étudiants).

Dynamique, un rien branché, LÓDZ transcende son histoire pour se tourner vers l'avenir.

 

LA TERRE DE LA GRANDE PROMESSE ....

Fondée au Moyen Age, LÓDZ reste jusqu'au début du XIXème siècle un gros bourg agricole balloté entre PRUSSE & RUSSIE. En 1820, la décision gouvernementale d'y développer l'Industrie Textile bouleverse sa physionomie et en fait une nouvelle terre promise pour des milliers de Migrants et d'Entrepreneurs. Des fortunes colossales s'y amassent très rapidement. Ainsi Karol SCHEIBLER, un Rhénan débarqué en 1854, devient en une quinzaine d'années l'un des hommes les plus riches d'EUROPE, ce qui lui permet de payer l'extension vers LÓDZ de la voie ferrée VARSOVIE - VIENNE. Polonais, Allemands, Juifs & Russes bâtissent une ville aux quatre Cultures, où l'entente générale est assez bonne. En témoigne la participation financière de toutes les Confessions à la construction des lieux de Culte de chaque Communauté.

 

... TOURMENTEE PAR LE XXème SIECLE, RENAIT AUJOURD'HUI

Tout n'est pas rose pour autant  à LÓDZ. L'enrichissement de certains attise rancoeurs et jalousies, tandis qu'il motive les revendications sociales d'un prolétariat surexploité. En Mai 1892, quand la rébellion de LÓDZ rassemble 60 000 ouvriers, le Tsar Alexandre III ordonne à la Police de tirer dans le tas. La  Révolution Russe de 1905 rencontre un écho puissant dans la ville où la grève générale va durer près de 60 semaines dans les Filatures des POZNAŃSKI. Mais c'est paradoxalement l'Indépendance Polonaise au lendemain de la Première Guerre Mondiale qui inflige à LÓDZ sa première blessure sérieuse. Elle perd beaucoup de son caractère cosmopolite avec le départ de la moitié de sa population, notamment les Allemands et se trouve privée du Marché Germanique mais aussi Russe, suite à la Révolution Bolchévique.

Vient le Krach de 1929, puis .... en Novembre 1939, le coup de grâce. La ville est annexée par le Reich et rebaptisée LITZMANNSTADT, en souvenir d'un Officier Allemand qui s'était illustré dans la Bataille de LÓDZ en 1914. Dès Avril 1940,  les Nazis y créent le premier Ghetto Juif du pays. Il sera aussi le dernier à être "liquidé" à l'Eté 1944. Exsangue, mais pas intégralement détruite comme VARSOVIE, la ville devient Capitale provisoire de la POLOGNE jusqu'en 1948. L'inéluctable déclin du secteur textile se poursuit sous l'Ere Communiste, jusqu'à son complet effondrement lorsque disparaît le Bloc de l'Est. Sans autres ressources, la Cité, perd en deux décennies quelque 100 000 Habitants, découragés par le chômage qui frappe 30 % de la population.

Depuis quelques années, LÓDZ la résiliente retrouve son entrain. Il est d'ailleurs significatif qu'elle soit la seule Ville Polonaise où une Communauté Juive s'est réellement reconstituée. Son statut de zone économique spéciale et l'amélioration des réseaux routiers et ferroviaires incitent de nombreuses Entreprises à s'y installer. Rompant avec son image de Cité laborieuse et enfumée, c'est une terre avide de nouveauté et, souhaitons-le, "promise" à un avenir peut-être plus discret, mais aussi plus serein et souriant que son passé.

Les travailleurs aux visages gris et aux yeux éteints, brûlés par la lumière du dehors, se déplacent mécaniquement comme les pièces de leurs machines.

Wladislaw REYMONT, La Terre Promise

 

LÓDZ, LA VILLE DES RECORDS

Plus longue Rue Commerciale, plus grande Productrice de Textiles d'EUROPE, du XIXème siècle au début de la Première Guerre Mondiale, etc. ...

LÓDZ va accumuler les records pendant son âge d'or. Mais le plus significatif d'entre eux est peut-être démographique. Bourg de 770 habitants en 1820, il décuple en 50 ans. Devenue la 2ème ville de POLOGNE, elle compte près de 400 000 habitants en 1914, soit 13 280 habitants au km2. L'une des plus fortes densités de population urbaine au MONDE, équivalente à celles de TOKYO ou KARACHI aujourd'hui.

 

PROMENADE LE LONG DE LA RUE PIOTRKOWSKA

Tracée au début du XIXème siècle, pour relier la Nouvelle Ville aux Zones Industrielles, sa partie semi-piétonne et animée s'étire sur environ 2 kilomètres.

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Commençons cette agréable flânerie depuis son extrémité Nord où la Place Wolnosć, centrée sur un Obélisque coiffé d'une Statue de KOSCIUSZKO, est sans cesse parcourue par des trams.

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On peut s'imaginer avoir la berlue en sentant le sol trembler ! C'est simplement que sous nos pieds un vaste réservoir en brique fut creusé en 1926 pour purger les égouts de la Ville.

Au N° 11, l'immeuble néo-renaissance bâti pour les SCHEIBLER en 1880 est le premier du genre.

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Construite 18 ans plus tard, la demeure de style éclectique du N° 12 est devenue le Restaurant Polska.

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Au N° 29, son cadet de 4 ans, un Mastodonte au passé bancaire (Banque de Wilhelm LANDAU) coiffée d'une coupole, est doté d'un ostentatoire bow-window.

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Au N° 32, Trois Propriétaires d'UsinesLÓDZ est généralement considéré comme la création de trois Industriels visionnaires, célébrée ici par une statue en bronze datant de 2002. Les trois hommes en question sont le Philanthrope Industriel Juif et Israël POZNAŃSKI (1833 - 1900), Henryk GROHMAN (1862 1939), Industriel et Mécène des Arts et Karol SCHREIBER, Créateur extraordinaire de "Młyn de Księży" (Groupe d'Usines Textiles - Filature de coton principalement).

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De l'autre côté de la rue, au N° 72, le Grand Hôtel naquit en 1888 de la reconversion d'une ancienne usine de Louis MEYER. Ancêtre des transmutations architecturales de la ville, il est toujours en activité.

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Au N° 74, le Bureau de l'Usine de Louis MEYER.

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Le trottoir se la joue "Hollywood Boulevard" en honorant les Grands Noms du Cinéma Polonais.

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En face, au N° 77, vitraux et opulents intérieurs attirent le regard vers le 1er étage d'une ancienne demeure de Banquier (Maximilien GOLDFEDER).

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 Une Statue de RUBINSTEIN à son piano, au N° 78, marque l'emplacement de sa maison natale.

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L'éclectisme du N° 86 mêlent Gothique, Renaissance et maniérisme en fait l'une des plus belles maisons de la rue. Ancienne propriété du Journal LÓDZ ZEITUNG, elle est surnommée "Gutenberg".

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Au N° 87Teddy Floppy-oreille : Personnage polonais de série télévisée d'animation du même nom. Il a été créé conjointement par l'Ecrivain Polonais Czeslaw JANCZARSKI et le Dessinateur Zbigniew RYCHLICKI en 1957. C'est l'une des dernières statues en bronze à apparaître dans la rue, elle mesure un mètre, pèse soixante kilos et a été dévoilée le 24 Octobre 2009.

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100, Autrefois un grand magasin, aujourd'hui le Restaurant ESPLANADA.

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104, le Palais de Jules HEINZL, actuellement la Mairie de la Ville de LÓDZ et le Siège des Autorités de la VOÏVODIE.

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Le banc de TUWIN : Julian TUWIM (1894 - 1953) était un Ecrivain et Poète Juif qui a étudié le Droit et la Philosophie à l'Université de VARSOVIE et a été le Co-fondateur et Leader du Groupe SKAMANDER en 1919. Figure majeure de la Littérature Polonaise, surtout connu pour sa contribution à la Littérature pour enfants. Cette statue comique de Wojciech GRYNIEWICZ date de 1999 et a été basée sur une conception de Marcel SZTENCHELM. Elle a été la première des nombreuses statues de Citoyens éminents qui sera dévoilée sur la Rue Piotrkowska. Un lieu de rencontre préféré, en autre, par les enfants qui aiment à s'asseoir sur ses genoux et il est considéré comme portant chance, pour cela il faut lui frotter son nez.

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Siège d'une Galerie d'Art dès 1902, le N° 107 exhibe une façade Empire bien dingo, récemment ravalée.

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Le Monument des Citoyens de LÓDZ à la charnière de deux Millénaires, 12 859 pierres de pavé avec les noms connus et inconnus des habitants de LÓDZ.

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Au N° 137 - 139, le Palais de Juliusz KINDERMANN, célèbre pour la belle mosaïque vénitienne qui orne sa façade. 

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Le coffret de REYMONT : Wladyslaw REYMONT (1867 - 1925) était un Écrivain Polonais et Lauréat du Prix Nobel de Littérature en 1924. Cette statue est encore un autre travail au crédit de la main prolifique de Marcel SZYTENCHELM et a été dévoilée en 2001. 

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Au N° 143, un immeuble historique de la Firme "KRUSCHE & ENDER" avec un polychrome florale fantaisiste.

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Enfin, "Retour vers le futur" avec le plus grand graffiti de la LÓDZ du XXIème siècle, au N° 152.

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Il y a aussi celui-ci.

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Au 262, l'Hôtel du fabricant Robert SCHWEIKERT, maintenant le Siège de l'Institut Européen

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La Basilique Cathédrale Saint Stanislaw KOSTKA est située sur la Place Jean Paul II. Elle a une tour de 101 mètres de hauteur, elle a été construite dans les années 1901 - 1912. L'Eglise a été élevée au rang de Cathédrale.

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Devant la Cathédrale, il y a le Tombeau du Soldat Inconnu.

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Et également une magnifique statue représentant le Pape Jean-Paul II, car avant d'être PapeKarol WOJTYŁA a officié pendant une brève période dans la ville de LÓDZ.

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Au 283, l'Eglise Saint Mathieu, évangélique, dans le style néoroman.

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Ainsi que ces beaux immeubles.

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Ainsi qu'un trompe-l'oeil

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Tout au long de la rue, il y a de nombreuses fontaines

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A Midi, nous avons entendu sonner le Clairon ..... 

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MANUFAKTURA

Manufaktura est un Centre Commercial, Culturel, de Services et de Divertissement situé dans le centre-ville. Ouvert depuis le 17 Mai 2006, il regroupe sur 27 hectares plus de 300 magasins, deux Hypermarchés, un Cinéma, plusieurs dizaines de Cafés et Restaurants, un grand Hôtel, des Equipements Sportifs, quatre Musées, un Centre International de Promotion de la Mode et de nombreux Bureaux. Il s'agit du plus grand complexe de ce type en POLOGNE et de l'un des principaux en EUROPE.

Sur les 27 hectares occupés par le Centre, 9 hectares ont été aménagés dans les locaux rénovés de l'ancienne Usine Textile d'Izrael POZNAŃSKI (classée Monument Historique) et 9,5 hectares de nouveaux Bâtiments ont été conçus par l'Agence Lyonnaise Sud Architectes et le Cabinet Londonien Virgile&Stone pour la signalétique du site afin de mettre en valeur cette architecture industrielle du XIXème siècle, tout en offrant des espaces intérieurs de style Contemporain.

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C'est l'Hôtel avec la piscine qui est en surplomb.

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MUSEE DE LA VILLE DE LÓDZ

Le Musée d'Histoire de la Ville de LÓDZ est situé dans l'incroyable Palais de l'Industriel Izrael KALMANOWICZ POZNAŃSKIPropriétaire d'une des plus grandes Industries de coton de LÓDZ à la fin du XIXème siècle, construit entre 1890 et 1898 (l'Usine se situe à côté du Musée). C'est l'un des plus grands dans son genre, stylistiquement too much (néo-baroque) mais  toujours aussi impressionnant malgré le poids des années. Sfaçade à l'éclectisme échevelé et ses ailes aux toits protubérants sont un bon indice de ce qui est à l'intérieur. Les salles alternent entre les moeurs de la Famille POZNAŃSKI et l'histoire industrielle. Le thème Juif est admirablement représenté, et comprend un hommage à Jan KARSKI, Emissaire des Autorités Souterraines de la POLOGNE qui a le premier alerté l'OCCIDENT à l'Holocauste et dont la Famille Juive fut sauvée par des Paysans Polonais.

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En haut de l'escalier Art Nouveau, la visite commence par un petit bureau (histoire, généalogie, photos de la Famille et de l'Usine)

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Une immense Salle de Bal  (aussi nommée Salle des lustres) avec ses miroirs.

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Une stupéfiante Salle de Banquet néo-baroque avec une décoration luxueuse (bois sculptés, peintures, stucs) conçue pour symboliser l'éternité après la mort du Patriarche, Izrael.

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Puis une succession de salons d'agrément (photographies, instruments de musique et peintures).

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On peut admirer un CHAGALL.

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La galerie de musique présentant la vie et l'oeuvre du célèbre Pianiste Juif Arthur RUBINSTEIN, né à LÓDZ en 1887 : photos, affiches, récompenses et divers souvenirs.

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Les Quartiers Privés (chambres à coucher, boudoirs).

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Ainsi que le Jardin.

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27 septembre 2013

VILLA LA FLEUR à KONSTANCIN

Lorsque les amateurs d'art pensent au mouvement du début du 20ème siècle connu sous le nom de l'Ecole de Paris, c'est Marc CHAGALL, Moïse KISLING et Chaim SOUTINEsuperstars Juifs d'EUROPE de l'Est qui viennent à l'esprit. Tous ces Artistes célèbres sont allés en FRANCE pour l'inspiration,  l'instruction et l'exaltation. Leurs Contemporains, cependant, inclus des dizaines d'infiniment moins célèbres Artistes Juifs de réelle qualité, comme Joachim WEINGART, J. ASCHER et Henry EPSTEIN.

Beaucoup de ces talents sont autant dus au poids écrasant de l'Exil et de l'Holocauste, tous les artistes de la Villa la Fleur d'une manière ou d'une autre ont été touchés. Grâce à des Collectionneur Anglais passionnés : Property Development, représenté par Mark ROEFLER, qui en Mai 2010 a ouvert la Villa la Fleur, construite en 1906, petit Musée juste à l'extérieur de VARSOVIE, présentant des centaines de toiles de l'Ecole de Paris.

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Une grande partie des oeuvres du Peintre Henry HAYDEN sont exposées. Henri HAYDEN est un Peintre d'origine Polonaise, né le 24 Décembre 1883 à VARSOVIE, mort à PARIS le 12 Mai 1970.

BIOGRAPHIE

Après des études d'Ingénieur à VARSOVIE, il y étudie les Beaux-Arts.

En 1907, il s'installe à PARIS dans un Atelier du Boulevard Saint-Michel. En 1908, il fréquente l'Académie de Peinture La Palette et passe l'été en BRETAGNE, notamment à PONT-AVEN.

En 1909, il participe pour la première fois au Salon d'Automne.

En 1910, il fait la connaissance d'André SIMON.

Sa première Exposition personnelle se tient en 1911 à la Galerie DRUET à PARIS. À partir de 1912, son admiration pour CEZANNE est telle que l'on qualifiera sa production jusqu'en 1914 de période «Cézannienne».

À partir des années 1914-1915, il fréquente les Cubistes et, recommandé par Juan GRIS, signe en 1915 un Contrat d'Exclusivité avec la Galerie de l'Effort Moderne que dirige Léonce ROSENBERG, ardent défenseur des Cubistes.

Sous l'Occupation Allemande, il se réfugie dans un premier temps en AUVERGNE où il rencontre son ami Robert DELAUNAY. Ils rejoignent MOUGINS sur la COTE D'AZUR, mais l'avancée Allemande de 1943 amène H. HAYDEN à se réfugier à ROUSSILLON D'APT (VAUCLUSE) où il se lie d'amitié avec Samuel BECKETT.

De retour à PARIS en 1944, il découvre son atelier pillé.

LES DIFFÉRENTES «PÉRIODES» DE L'ARTISTE

On peut distinguer au moins 4 "Périodes" dans la production artistique d'Henri HAYDEN.

  • 1908 - 1915     :     L'héritage de GAUGUIN et de CEZANNE.
  • 1915 - 1922     :     L'expérience Cubiste.
  • 1922 - 1953     :     L'Incertitude. Des quatre périodes, la moins connue.
  • 1953 - 1970     :     L'Epanouissement.

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"Paysage de Cassis" peint en 1921.

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La "Crique de Cassis" peint en 1921.

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Les "Joueurs de Pétanques".

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"Vue du studio de l'Artiste sur le Carrefour Vavin" peint en 1931.

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Commençons la visite par le rez-de-chaussée.

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L"escalier pour monter au 1er étage.

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"La Harpe de l'Inspiration" de Frederic CHOPIN sculpture de Boleslaw BIEGAS en 1908.

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Le 2ème étage.

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"Notre Dame de la Garde à Marseille" peint par Moïse (Mojzesz) KISLING en 1925.

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De belles Salles de Bains à chaque étage.

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17 juin 2013

LE MONTICULE DE L'INSURRECTION DE VARSOVIE

Pendant de nombreuses années, cette butte érigée sur les décombres lors de la destruction en 1944, a été oubliée et négligée. En 2004, pour le 60ème Anniversaire de l'Insurrection de VARSOVIE, le sommet de la butte a été nettoyé et des escaliers construits (400 marches) pour faciliter l'accès de la rue. 

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Il y a été installé ce monument de plusieurs mètres de haut, appelé la Kotwica (mot polonais pour « Ancre ») c'était l'emblème de l'Etat Polonais Clandestin et de l'Armia Krajowa (Armée de l'Intérieur, plus souvent appelée AK) au temps de la Deuxième Guerre MondialeLe signe de la Kotwica a été créé en 1942 par des Membres de l'Unité de « Petit Sabotage » de WAWER (arrondissement de VARSOVIE situé au Sud de la ville) comme un emblème facilement utilisable dans la Lutte Polonaise pour regagner l'Indépendance du pays.

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La signification première des initiales « PW » était « Pomścimy Wawer » (Nous vengerons Wawer). Le massacre de WAWER fut l'un des premiers massacres à grande échelle de Civils Polonais par l'ALLEMAGNE nazie dans la POLOGNE occupée. Dans les premiers temps, les Scouts Polonais des Groupes de sabotage peignaient la phrase complète sur les murs. Cependant, la phrase fut bientôt raccourcie aux deux lettres, P et W, à cause des contraintes de temps.

Les initiales P et W évoluèrent en une Kotwica (Ancre) : une combinaison des deux lettres qui étaient faciles et rapides à reproduire. La Kotwica commença à signifier davantage que son abréviation d'origine, elle pouvait aussi prendre pour sens Polska Walcząca (« Pologne combattante »), Wojsko Polskie (« Armée polonaise ») et Powstanie Warszawskie Insurrection de Varsovie »). Finalement, la Kotwica est devenue un symbole patriotique de défi contre les Occupants et était peinte en graffiti sur les murs des bâtiments.

La Kotwica fut d'abord peinte sur des murs de VARSOVIE, comme une arme psychologique utilisée contre les Occupants Allemands, par les Scouts Polonais à partir du 20 Mars 1942. Une nouvelle tradition naissait le 27 Juin 1942 : pour fêter le Saint Patron du Président Polonais Władysław RACZKIEWICZ et du Commandant en Chef Władysław SIKORSKI, les Membres de l'Armia Krajowa tamponnèrent plusieurs centaines de copies du Journal de Propagande financé par l'ALLEMAGNE, le Nowy Kurier Warszawski (Le Nouveau Courrier de Varsovie), avec la Kotwica. La première année, seulement 500 copies furent diffusées mais ce nombre augmenta à 7 000 l'année suivante.  

Le 18 Février 1943, le Général Stefan ROWECKI, Commandant de l'Armia Krajowa, donna ordre que toutes les actions de sabotage, partisanes et terroristes soient signées de la Kotwica. Le 25 Février, l'Organe officiel de l'AK, le Biuletyn Informacyjny, appelle la Kotwica « le signe de l'Armée polonaise clandestine ». Bientôt le symbole gagna une popularité énorme et devint reconnaissable pour beaucoup de Polonais. Durant les dernières étapes de la Guerre, la plupart des Organisations Politiques et Militaires en POLOGNE (même celles qui n'étaient pas liées à l'Armia Krajowa) l'adoptèrent comme leur symbole. Elle était peinte sur les murs des villes polonaises, tamponnée sur les billets de banque et les timbres Allemands, imprimée sur les rubriques des journaux et des livres clandestins, et elle devint l'un des symboles de l'Insurrection de Varsovie.

Après la Deuxième Guerre Mondiale, les Autorités Communistes de la POLOGNE bannirent la Kotwica. Utilisée par beaucoup d'Associations fondées par des Membres en exil de l'Ancienne Armia Krajowa, elle fut strictement interdite en POLOGNE. Alors que la mainmise Communiste s'affaiblissait, le symbole ne fut plus censuré et, en 1976, la Kotwica devint l'un des symboles du Ruch Obrony Praw Człowieka i Obywatela (le Mouvement pour la Défense des Droits de l'Homme et du Citoyen -- le ROPCiO), une Organisation Anti-Communiste défendant les Droits de l'Homme en POLOGNE. Plus tard, elle fut aussi adoptée par plusieurs autres Organisations Politiques Anti-Communistes, partant des Droitistes de la Konfederacja Polski Niepodleglej (KPN) de Leszek MOCZULSKI à l'Organisation Solidarność Walcząca (Solidarité combattante).

Le Monument a été conçu par un Soldat de l'Armia Krajowa, le Colonel Ingènieur Architecte Eugène AJEWSKIEGO. Des deux côtés de ce Monument sont placés deux plaques. La première est dédiée à la mémoire des Soldats de l'Armée, les Rebelles et les Habitants de VARSOVIE assassinés et tués dans les années 1939 - 1944 et l'autre les Créateurs du Monument.

On a également une vue panoramique sur VARSOVIE.

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1 juin 2013

LUBLIN

LUBLIN (population 350 000) est la plus grande ville Polonaise au bord de la Vistule, située sur la frontière entre l'Est et la Chrétienté Occidentale, où les Religions et les Cultures des différentes Nations ont toujours été liées. Ses monuments et les traces du multiculturalisme sont admirés par les touristes. 


La fière histoire de 700 ansLUBLIN est liée à la puissance des Dynasties PIAST et JAGELLON, lorsque la ville était un Centre Politique important en POLOGNE. Il a gagné sa Charte urbaine dès 1317. Pendant des siècles, la ville était connue par son multiculturalisme, où les habitants pratiquaient différentes Religions et parlaient des langues différentes. Les Juifs représentaient le groupe le plus nombreux, avec leur propre quartier dans Podzamcze où ils ont prospéré pendant des siècles jusqu'à ce que la tragédie de l'Holocauste pendant la Seconde Guerre Mondiale. L'atmosphère de ces années est acheminée dans "Le Magicien de Lublin" par Isaac SINGER, qui a rendu la ville célèbre.

 

UN PEU D'HISTOIRE

LUBLIN fut au centre des événements cruciaux de l'histoire du Pays. Quelques dates clés : 

  • 1569             :  C'est l'Union de LUBLIN, qui intègre le Royaume de LITUANIE à celui de la POLOGNE
  • 1918             :  Le premier Gouvernement Indépendant y est mis sur pied
  • Juillet 1944   :  C'est au tour du Gouvernement Provisoire monté par les Communistes d'y siéger

Malgré cette place de choix dans l'histoire polonaise, la ville fait figure de grande oubliée des programmes touristiques.

 

DIAPORAMA

Dans la Vieille Ville (Rynek), des dizaines de bâtiments Baroques et Classiques, tel que le Marché, ont été reconstruit plusieurs fois. Il ne restait plus aucune trace des prédécesseurs Gothiques. Des années plus tard, le décor Renaissance a disparu, mais quelques-uns des bâtiments sont restés intacts. C'est l'un des plus beaux Marchés Baroques en POLOGNE. Depuis, des travaux de restauration sont en cours qui visent à embellir le point central du Rynek. 

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Parmi les dizaines de belles maisons ont peut distinguer :

  • Klonowica 2                              Sa façade est décorée de médaillons sgraffites (art visuel destiné à la décoration architecturaleavec des images de personnes célèbres associées à LUBLIN : Sebastian KLONOWIC (Poète, Compositeur), Biernat de LUBLIN (Ecrivain, Poète et Fabuliste des premiers temps de la Renaissance), Jan KOCHANOWSKI (Poète de la Renaissance) et Vincent Fields.

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  • Lubomelski 8                     Sa façade a une teinte très spécifique rouge. Le haut de la maison est construit dans le style grenier de façade Renaissance.

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  • Konopniców 12                          Belle maison de style Renaissance avec des éléments maniérisme, est la seule rénovée.

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  • Wieniawski 17                    Dans cette maison, qui a été détruite en 1939, a vécu Tadeusz WIENIAWSKI, le père du brillant Violoniste et Compositeur Henry, qui est né ici en 1835

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  • Place 7                                     Elle a été reconstruite après un incendie au XVI7ème siècle dans le style Classique dans les années 1510 / 1540Actuellement, le bâtiment est le siège du Consul Honoraire de la République Fédérale d'Allemagne et la Fondation Lublin Développement, le réseau Enterprise Europe Network.

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  • Ul. Grodzka 11                           A été bâtie au début du XVIIème siècle, c'était un Presbytère de l'Eglise Paroissiale.

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  • Ul. Grodzka 3                           Récemment, le Musée littéraire J. CZECHOWICZ. Le bâtiment s'intègre bien avec les maisons Baroques environnantes même si elle est un Classique.

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  • Square 5                            Elle date de 1547 et en 1728 elle a appartenue au Gouverneur de KIEV et de VOLHYNIE, François de SALES POTOCKI.

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  • Ainsi que :

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  • Nous découvrons également les maisons qui ne sont pas encore restaurées.

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La Tour Gothique, en raison de sa forme, également connu sous le nom de «Tour Quadrant" a été reconstruite dans les années 1980, elle date de 1341.

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Les fondations de l'Eglise Paroissiale située dans le centre de la Vieille Ville. La mise au jour eu lieu au cours des années 1936 à 1938 et en 2002, elles furent restaurées. Cette place est un lieu populaire pour les concerts et les réunions de LUBLIN.

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La Porte Grodzka ou Porte Juive construite sur l’artère principale de la ville médiévale, était à l’origine en bois. Après l’invasion Tatar de 1341, la ville fut reconstruite et entourée de remparts percés de deux portes, à vocation défensive : la Porte de CRACOVIE à l’Ouest et la Porte Grodzka à l’Est.

Cette dernière était ainsi équipée, entre autres, d’une avant-porte, d’un chemin de ronde  et d’un pont-levis, qui la reliait au Château Au 16ème siècle, un nouvel élément fut ajouté : le logement du Collecteur qui prélevait un droit de passage. En 1572, le pont-levis fut remplacé par un pont en briqueJusqu’au milieu du 17ème siècle, la Porte et le pont subirent de nombreux dommages, notamment dus aux invasions des Cosaques, des Russes et des Suédois.

En 1778, la Porte était sur le point de s’effondrer. Le Conseil du Bon Ordre en décida la reconstruction. Les travaux commencèrent en 1785, sous la direction de Dominik MERLINI, Architecte du Roi Stanislaw PONIATOWSKI. Les initiales royales et deux vases furent ajoutés sur la façade. L’ensemble, de style Classique, perdit alors son caractère défensif et devint maison d’habitation. L’acte d’émancipation des Juifs Polonais en 1872 leur donna le droit de s’établir dans la Vieille Ville et dans les autres quartiers. La Porte, jadis symbole de la séparation entre le Quartier Juif et le reste de la ville, fut alors mise aux enchères, après une nouvelle destruction en 1866, elle fut achetée par un commerçant Juif qui fit construire des étages supplémentaires et fit relier la Porte aux maisons voisines. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, le toit brûla. Après la guerre, entre 1947 et 1948, la Porte fut reconstruite, toujours dans le style Classique. Aujourd’hui, elle abrite le "NN théâtre" dont l’une des vocations est de promouvoir l’histoire des Juifs de LUBLIN.

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La Tour de Cracovie marque l’entrée de la Vieille Ville. Sa construction, entreprise sous le règne de Kazimierz III WIELKI (Casimir le Grand), au 14ème siècle, a connu plusieurs étapes étalées sur plus de quatre siècles.L’origine de son nom, liée à la route du commerce entre LUBLIN et CRACOVIE, remonte à l’époque Médiévale

La porte est en réalité constituée de deux arches distinctes : la première, sur laquelle on peut admirer les tableaux de la Vierge et de Saint Antoine, Protecteur de la Cité, date du 16ème siècle. La seconde est plus ancienne : cette arche gothique est ornée d’un damier de briques et de pierres. La partie supérieure date du 15ème siècle 

La coupole Baroque est surmontée d’un globe doré, au-dessus duquel on peut voir le Monogramme Royal de Stanislaw PONIATOWSKI "SAR" (Stanislaus Augustus REX) et la date "1782" qui marche l’achèvement des travaux de construction.  

En 1830, elle était dans un tel état, que sa démolition fut sérieusement envisagée, mais à partir de 1844, elle abrita la Caserne des PompiersLes travaux de restauration entrepris entre les années 1959 et 1964, donnèrent à la Porte son aspect actuel. 

Aujourd'hui, elle offre une vue magnifique sur la Vieille Ville depuis son balcon, d’où on peut entendre, tous les jours à 12h00, le "Hejnal" de LUBLIN.  Elle abrite le Musée Historique de LUBLIN depuis 1965. L'exposition retrace l'histoire de la ville depuis sa fondation (VIème - VIIème siècle) jusqu'à 1944On peut y admirer les objets mis à jour au cours de fouilles archéologiques, la cloche de l'horloge datant de 1585, un orgue à eau du 16ème siècle, ainsi que de nombreuses poteries. 

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La Place du Château. 

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L’imposant Château de LUBLIN date du XVème siècle, mais fut reconstruit après un incendie. De 1820 à 1945, il a surtout fait office de prison. Avec       100 000 personnes ayant transité par les geôles nazies, il fut, pendant la guerre, l'antichambre vers le Camp d'Extermination de Majdanek.

Il existe un circuit souterrain étendu sur 200 mètres, qui commence dans les basses-fosses du Tribunal et s'étend sous la Vieille Ville. L'itinéraire possède 14 salles secrètes, il permet d’en savoir plus sur l'histoire de LUBLIN.

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Située dans son enceinte, la Chapelle de la Sainte Trinité (Kaplica Sw Trójcy) entièrement peinte représente un exemple unique dans l'Art Médiéval Occidental. C'est vers 1418 que le Roi Ladislav JAGELLON décide de la faire recouvrir de fresques russo-byzantines. Fasciné par l'Eglise d'Orient, il a entrepris une vaste illustration de la Bible (vie du Christ et des Apôtres), sans oublier de figurer sur le mur Nord, dans une scène équestre. Exaltation mystique du Roi typique de la peinture médiévale. Profusion des bleus, verts et roses, mais c'est le doré qui donne à l'ensemble une luminosité inattendue.Elle est considérée comme un des lieux les plus étonnants d'EUROPE

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Nous avons gravi les marches pour découvrir la ville.

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LA JERUSALEM DE POLOGNE

L'histoire de la Communauté Juive de LUBLIN est bien spécifique car ici, plus qu'ailleurs, elle profita d'une certaine harmonie entre Polonais et Juifs. Au XVIème siècle, la ville compte la troisième Communauté Juive du pays, après CRACOVIE et LVOV (à présent en UKRAINE). Surnommée la "Jérusalem de Pologne", elle fut longtemps un Centre réputé de culture Yiddish en EUROPE. Au XIXème siècle, les Juifs sont même intégrés dans la vie Municipale. Dans leur entreprise destructrice, les Nazis ont totalement effacé cette histoire multiséculaire tandis qu'ils créaient, à la lisière de LUBLIN, le Camp d'Extermination de Majdanek. Jumelée avec RISHON LE ZION en ISRAELLUBLIN est aujourd'hui l'une des seules villes de POLOGNE à coopérer activement avec l'Etat Hébreux sur le Plan Municipal.

 

DIAPORAMA

Au bout de la Rue Lubartowska, il y a l'ancien Hôpital Juif, construit à la fin du XIXème siècle.

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Le nouveau Cimetière Juif, fondé en 1829 pour relayer le Vieux Cimetière, il était alors en dehors de la ville. Il fut entièrement détruit par les Nazis et les tombes d'origine se comptent aujourd'hui sur les doigts d'une seule main (il y en avait 52 000 avant guerre). Le régime communiste divisa ce qui restait du Cimetière par un tracé de rues.

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Grande charge symbolique dans la conception du site, entouré d'un mur de pierres tombales abîmées entre lesquelles figure un chandelier à sept branches (Menorah) rouillé.

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On entre par de petites portes latérales, presque dissimulées. Les rails sur lesquels elles coulissent semblent évoquer ceux qui acheminaient les victimes vers le Camp de Majdanek.

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A l'intérieur, Menorah géante construite en 1947 à la mémoire des victimes de la Shoah. Tombe collective de 197 personnes mortes à Majdanek.

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Troublantes pierres tombales sans nom.

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Il a échappé à l'oubli grâce à l'oeuvre de Sarah & Manfred FRENKI, dont la Fondation a permis la construction du Mausolée en 1991.

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Le Mémorial se prolonge par un vaste terre-plein aux allures de terrain vague, avec quelques monuments minimalistes dont certains laissent voir d'anciennes pierres tombales. Malgré les graffitis et les détritus, de belles images, comme ces tombes anonymes, protégées par un grand arbre. Laissé quelque peu à l'abandon, le site est plus lumineux que sordide car la mémoire est sauvegardée.

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Après l'effort, le réconfort.

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31 mai 2013

MAJDANEK : Le Camp d'extermination


IMG_0941Konzentrationslager Lublin, appelé généralement Majdanek, a été mis en activité d'Octobre 1941 jusqu'à Juillet 1944. Au préalable, il devait servir de réservoir de main-d'oeuvre gratuite lors de la construction du quartier SS à LUBLIN et lors de la réalisation des projets économiques liés à la germanisation de la ville et de la région.

Cependant, en réalité Majdanek eut plusieurs fonctions. Ce fut le Camp d'Extermination des Juifs, le Camp de Concentration pour les prisonniers de différentes nationalités, le Camp-Prison et le Camp de Passage pour les Paysans de la région de LUBLIN, le Camp pour les Soviétiques, prisonniers de guerre et l'endroit où furent exécutées les personnes arrêtées par la Police Allemande (les transports de la mort).

Majdanek, situé à la périphérie Sud-Est de LUBLIN, s'est étendu sur un territoire de 270 hectares. Il fut composé de 3 parties, à savoir : le Quartier SS, le Secteur des baraquements d'intendance et la partie pour les prisonniers. Celle-ci fut subdivisée en 5 parties égales dites sous-camps avec des baraquements d'habitations en bois.

Le Camp fut géré par plus de 200 SS. Il était gardé par environ 1 000 personnes. Lors de la 1ère année du fonctionnement du Camp, on n'y détint que des Hommes. A partir d'Octobre 1942 le Camp des Femmes commença à fonctionner, et à partir de Mars 1943 les Enfants y furent aussi détenus. Les Juifs et les Polonais constituèrent la vaste majorité des prisonniers, ensuite des citoyens Soviétiques. A la charnière des années 1943 / 1944 la structure nationale des prisonniers changea radicalement à cause des transports provenants d'autres Camps de Concentration dans lesquels il y eut des prisonniers de plus de  20 Nationalités différentes. La densité moyenne de population dans le Camp oscilla entre 10 et 15 mille personnes et elle atteignit le plus grand nombre, c'est-à-dire environ 25 mille personnes, en Mai 1943. On estime qu'environ 150 mille personnes sont passées par le Camp de Majdanek.

En raison des conditions de vie fatales Majdanek fut l'un des Camps les plus durs. Les prisonniers furent décimés par le travail éreintant lors de la construction du Camp, par la famine et par les épidémies de typhus. Les personnes malades et exténuées furent fusillées ou assassinées au moyen des gaz asphyxiants par des SS. Les prisonniers Juifs constituèrent la majorité des victimes. Certains Juifs, surtout les enfants et les femmes, furent tués dans les chambres à gaz aussitôt après leur arrivéeLes chambres à gaz ont fonctionné à partir de 1942 et l'entreprise diabolique a nécessité en tout 7 700 kg de Zyklon B, destinés presque exclusivement aux Juifs

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Une journée de prisonnier se déroulait ainsi :

  • 05h00  à  06h00           Réveil  /  Nettoyage des baraquements  /  Petit-Déjeuner  /  Appel  /  Formation de brigades de travail
  • 06h00  à  18h00           Travail  /  Repas principal  /  Travail
  • 18h00  à  21h00           Dîner  /  Appel  /  Temps libre
  • 21h00  à  05h00           Extinction des feux 

Le 3 Novembre 1943, pendant une exécution de masse organisée sous le cryptonyme "Emtefest", les Allemands mitraillèrent dans les fosses d'exécution environ 18 milles prisonniers Juifs emprisonnés à Majdanek et dans d'autres Camps de travail forcé qui fonctionnaient sur le territoire de LUBLIN. En 1944, les exécutions furent fréquentes, celles des prisonniers du Château de LUBLIN et des personnes civiles, surtout des Polonais, arrêtées en représaille des Actions Armées. Le 21 Juillet 1944, la veille de la liquidation du Camp, on tua environ 700 personnes amenées à Majdanek par les transports de la mort.

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Dans Konzentrationslager Lublin environ 60 mille Juifs et 20 mille personnes d'autres nationalités, en majorité des Polonais, périrent. Le destin des prisonniers fut le suivant  :

  • 78 000            Tués
  • 45 000            Transférés dans d'autres Camps
  •     500             Evadés
  • 18 000            Relâchés
  •  1 500             Libérés

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Le Musée d'Etat de Majdanek a été l'un des premiers de ce genre puisqu'il vit le jour à l'automne 1944, soit 3 mois seulement après la Libération du Camp par les Soviétiques.

Avant l'entrée du Camp, se trouve un bâtiment en béton, appelé "la maison blanche", qui fut d'abord l'appartement du Médecin des SS, et qui devint par la suite la propriété du Chef du Camp des prisonniers.

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L'entrée du Camp.

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Miradors

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Lignes de fil barbelé, tout témoigne de la barbarie nazie.

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Une grande partie de l'infrastrucute d'origine est restée telle quelle : chambres à gaz,

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Baraquements de bains des hommes,

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Dans la partie arrière du baraquement on trouve un bunker avec les chambres à gaz.

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Baraquements de bains des femmes,

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Baraquements à usage d'habitation pour les prisonniers,

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Quelques baraquements de prisonniers, environ 70, exposent des documents d'archives (vêtements et

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Chaussures,
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Cheveux, 

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Oeuvres de détenus,

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Lettres administratives.  

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Passage pour pénétrer dans le 3ème sous-Camp.

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Près de la sortie du 3ème Sous-Camp, on remarque la Colonne des 3 Aigles, l'une des quelques sculptures symboliques réalisées par les prisonniers lorsque le Camp était en activité.

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Fours crématoires.  

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Dans le Crématoire on voit la table de dissection en béton, sur lequel les corps étaient examinés pour retirer les objets de valeur cachés dans les cavités corporelles. C'est là aussi que les dents en or étaient retirées des victimes après avoir été gazées.

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Après la libération du Camp, les os des victimes incinérés ont été rassemblés et mis dans un Sarcophage, qui est couvert de couronnes funéraires, bouquets de fleurs et de bougies laissées par les visiteurs. 

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Les fours crématoires.

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Juste à côté de la salle qui présente les cinq fours, il s'agit d'une alcôve, il y a une grande baignoire en béton. Cette baignoire aurait été utilisée par le SS en charge des fours. La situation aurait été choisie en raison de la chaleur dégagée par les fours.

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Le châssis de camion dont ils se servaient pour brûler les corps.

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En 1969, pour rendre Hommage aux morts et aux assassinés, il a été construit le Monument,

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Et le Mausolée suivant le projet de Wiktor TOLKIN. C'est l'une des plus intéressantes compositions architecturo-sculpturales qui commémore les victimes de la Seconde Guerre Mondiale de POLOGNE

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Sous sa coupole, sur laquelle est sculpté la sentence : "Que notre destin devienne pour vous un avertissement", on a déposé les cendres des personnes assassinées.

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On ressent beaucoup d'émotions à parcourir ce Camp.

 

Lors de nos visites, Patrick a pris l'habitude de me prendre en photo quand je prends les miennes pour mon Blog. Les voici :

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30 mai 2013

KAZIMIERZ DOLNY

KAZIMIERZ DOLNY est une petite ville de l'Est de la POLOGNE de 4 500 habitants, sur la rive droite de la Vistule au Sud de PULAWY, à environ 130 km de VARSOVIEHistoriquement, elle appartenait à la PETITE-POLOGNE et dans le passé, elle était l'une des villes les plus importantes de la ProvinceLa taille du nom de KAZIMIERZ DOLNY sur les cartes reflète peut-être ses modestes dimensions mais pas son charme irrésistible et son passé riche en péripéties. Au milieu d'une vaste plaine agricole, la petite ville surgit subitement entre 2 collines encadrées de vallons, au bord de la large et majestueuse Vistule

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Comme pour la protéger, l'une des élévations porte la grandiose silhouette du Couvent des Franciscains : Imposante bâtisse du XVIIème siècle, dominant la ville au Sud, du haut de la colline. On y accède par un escalier couvert et escarpé. 

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C'est une Chapelle aux décorations baroques. Sur le Maître-Autel, le célèbre tableau représentant la scène de l'Annonciation a, paraît-il, des vertus miraculeuses.

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On peut également visiter une partie de Couvent.

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Nous avons eu le privilège de pouvoir "essayer" d'échanger  en polonais avec un Moine.

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Une pièce aménagée en salle d'exposition retrace l'Histoire de la Communauté Religieuse.

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Il y a également des merveilles dans le jardin.

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L'autre les ruines du Château fort médiéval, bâti au XIVème siècle par les prisonniers Tatares, il devait assurer la sécurité du port sur la Vistule. Il fait l'objet d'une mise en valeur touristique.

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Le village est concentré autour de sa petite mais très photogénique Place du Marché (Rynek), où maisons bourgeoises et cossues se serrent les unes contres les autres. Elle est une attraction touristique considérable, car elle est considérée comme l'une des petites villes les plus magnifiquement situées en POLOGNE.

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Et pour avoir de la Chance, il faut toucher la truffe de ce chien.

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KAZIMIERZ DOLNY est un Centre d'Art en POLOGNE. De nombreux peintres se retirent dans cette petite ville afin de saisir avec leurs pinceaux le charme délicat et l'atmosphère mystérieuse des lieux. Il y a des galeries dans presque chaque rue, offrant des sculptures, des vitraux et des peintures. 

 

HISTOIRE

La Cité porte le nom de son Fondateur, le Roi Kazimierz WIELKI (Casimir le Grand) qui, au XIVème siècle sélectionna ce site sur le bord de la Vistule, principal axe commercial de l'époque. Promise à un bel avenir, elle prospère et les maisons somptueuses des commerçants remplacent les anciens chalets de bois autour de la Place du Marché. Mais les invasions Suédoises et les épidémies brisent cet élan et figent les traits de la ville. Dès le XIXème siècle, son ambiance pittoresque et mystérieuse séduit Peintres et Architectes qui fondent, dans l'Entre-deux-guerres, la "Société des Amis de KAZIMIERZ DOLNY" pour préserver et restaurer le site.

La ville et le Château furent reconstruits 2 fois, après les incendies de 1561 et 1585.  En 1628, les Moines Franciscains installés à KAZIMIERZ DOLNY commencèrent la construction du Monastère et l'expansion de l'Eglise.

L'âge d'or de KAZIMIERZ DOLNY a pris fin en Février 1656, quand les troupes Suédoises sous le Roi Charles X Gustav incendièrent et pillèrent la ville. Le nombre d'habitants a diminué et le Roi Jean III Sobieski a essayé d'améliorer la situation, en permettant à 1 677 Arméniens, marchands Grecs et Juifs à s'installer dans KAZIMIERZ DOLNY. Pendant ce temps, la rentabilité du commerce fluvial sur la Vistule a pris fin, car il n'y avait pas de demande pour les céréales Polonaises en EUROPE OCCIDENTALE.

Depuis la fin du XIXème siècle, les habitants riches de LUBLIN et VARSOVIE se sont intéressés à ce village pittoresque. Spas et villas ont été construites et en 1927, déjà dans la deuxième République Polonaise, KAZIMIERZ DOLNY est redevenue une ville. En partie détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle fut reconstruite et le 8 Septembre 1994, le centre de la ville a été officiellement reconnu comme Monument Historique.

 

LA VIE JUIVE

Une petite communauté Juive était présente dans la ville sous Casimir III le Grand au XIVème siècle. Le Roi a accordé des droits aux Juifs et la ville est devenu un foyer pour l'immigration Juive. Lorsque Jean III Sobieski est devenu Roi en 1674, il a accordé aux Juifs de POLOGNE un sursis d'impôts et a également confirmé tous les droits qui leur avaient été accordés par les Rois précédents. Pendant son règne, les restrictions de logement ont été supprimées et la Communauté Juive a commencé à fleurir à nouveau.

Entre la Première et la Seconde Guerre Mondiale, la population Juive était d'environ 1 400, la moitié de la population totale de la ville. Au cours de l'Holocauste, un Judenrat (Conseils Juifs en Allemand, généralement composés des Leaders des Communautés Israélites, ils formaient le Gouvernement des Ghettos et servaient d'intermédiaire entre les Autorités Nazis et la population. Ces Conseils étaient forcés par l'Occupant de fournir des Juifs qui devaient leur servir d'esclaves, et furent contraints d'aider à la déportation des populations vers les Camps d'Extermination) a été établi dans la ville, où les Nazis Allemands forcèrent les Juifs de la ville à accomplir des travaux forcés et de paver les routes à l'aide de pierres tombales du Cimetière Juif local. Après l'Holocauste, un mur commémoratif a été érigé. En 1940, les Nazis ont créé un Ghetto, réunissant tous les Juifs du Comté de PULAWY. En 1942, les Juifs qui ont survécu à la famine, la maladie et l'esclavage ont été emmenés à BELZEC pour y être «exterminés». À la fin de 1942, la ville a été officiellement déclarée "libre de Juifs".

Un des plus célèbres résidents Juifs de la ville était le peintre et sculpteur Chaim GOLDBERG. Un autre était le journaliste SL SHNEIDERMAN, qui a écrit au sujet de KAZIMIERZ DOLNY, dans son livre "La Rivière se souvient".

 

DIAPORAMA

A proximité du Château, la Tour de guet, haute de 20 mètres, servait notamment de phare pour la navigation. 

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En haut de la colline sont plantées trois croix rendant hommage à la population de KAZIMIERZ DOLNY, décimée par la peste en 1708. Il s'agit du point le plus élevé de la ville, et de là la vue est la plus impressionnante.

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L'Eglise Paroissiale construite sur les ruines d'une Eglise Gothique, détruite par un incendie en 1598, c'est un exemple typique de l'architecture sacrée de la Renaissance. Les vieux murs furent alors surélevés et les chapelles rajoutées.

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A l'intérieur, on remarque la voûte à berceaux ornée de stucs.

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La chaire. 

IMG_0846Les chapelles richement décorées.

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Les splendides orgues de 1620.

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Le Cimetière

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La Maison Calejowska, derrière une façade en calcaire, couronnée d'un impressionnant attique sculpté de niches, saints et chimères, l'histoire de KAZIMIERZ DOLNY est révélée à travers les oeuvres d'artistes qui y séjournèrent à partir de la fin du XIXème siècle.

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La spécialité de KAZIMIERZ DOLNY est un "kogut" un pain en forme de coq. 

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Notre Hôtel.

 

 

 

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